Vie politique - Gemayel déplore la présence - d’îlots sécuritaires

L’ancien président de la République Amine Gemayel s’est félicité de la position libanaise vis-à-vis des attentats terroristes du 11 septembre et affirmé que l’éradication du terrorisme demeurera impossible tant que le conflit israélo-palestinien n’aura pas été résolu, déplorant toutefois «la présence d’îlots sécuritaires au Liban depuis la signature de l’accord du Caire». L’ancien chef de l’État a reçu hier l’ambassadeur des États-Unis Vincent Battle à son domicile de Sin el-Fil, en présence du député Pierre Amine Gemayel. À l’issue de la réunion, M. Battle s’est refusé à toute déclaration concernant les attentats terroristes contre New York et Washington. De son côté, le président Gemayel a indiqué que «la réunion a été fructueuse. Je suis persuadé que les États-Unis possèdent actuellement une vision précise de la situation. Nous sommes totalement solidaires de la position libanaise vis-à-vis du terrorisme et nous appuyons toutes les mesures visant à combattre le terrorisme international dont le Liban a tellement souffert». Il a toutefois ajouté qu’«il sera extrêmement difficile de mettre un terme aux agissements des organisations terroristes tant que le conflit israélo-palestinien ne sera pas résolu». À la question de savoir si le Liban pourrait être l’une des cibles des représailles militaires israéliennes, l’ancien chef de l’État a répondu en rendant hommage à la campagne de contacts entreprise par le Premier ministre Rafic Hariri à ce niveau et déploré l’existence d’«îlots sécuritaires depuis la signature de l’accord du Caire en 1969». Certaines régions, a-t-il ajouté, souffrent de l’«absence totale de l’État ou de toute présence légale et sont la scène de manifestations armées qui se déroulent au grand jour, alors que des personnes recherchées par la justice y tiennent des conférences de presse retransmises par toutes les stations de télévision». «Je ne crois pas que les régions de Bikfaya et de Nahr el-Kalb constituent une menace à la sécurité de l’État et à la politique moyen-orientale pour qu’y soient déployés des barrages qui seraient bien plus efficaces dans d’autres régions qui ont besoin de la présence de l’État», a-t-il conclu.