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Actualités - CHRONOLOGIES

Libertés - Une délégation diplomatique reçue au palais Bustros - L’UE s’inquiète du sort des droits de l’homme au Liban

Une délégation de l’Union européenne (UE) s’est rendue hier au ministère des Affaires étrangères pour souligner la nécessité du respect des droits de l’homme après les rafles menées par les Services de renseignements de l’armée dans les rangs des aounistes et des Forces libanaises. La délégation de l’UE comprenait le chef de la délégation de la Commission européenne à Beyrouth, M. Dimitris Kourkoulas, l’ambassadeur de Belgique, Mme Françoise Gustin, et le chargé d’affaires près l’ambassade d’Espagne, Guillermo Garcia. En l’absence du ministre des Affaires étrangères, les trois diplomates ont été reçus par le secrétaire général du palais Bustros, Zouheir Hamdane. À l’issue de l’entrevue, qui a duré 45 minutes, Mme Gustin a indiqué que la délégation de l’UE avait demandé mardi un rendez-vous au chef de la diplomatie afin de «demander des informations concernant la situation générale au Liban à la suite des événements qui se sont produits ces derniers jours». «Nous nous référons à l’intérêt manifesté par l’Union européenne pour le respect des droits de l’homme et pour le respect de la liberté d’expression et d’information dans le pays», a déclaré l’ambassadeur de Belgique. Et Mme Gustin d’ajouter : «Nous avons salué le gouvernement libanais qui, dans le passé, a toujours dit vouloir respecter l’État de droit, la Constitution et les libertés fondamentales. C’est une chose dont on s’est toujours félicité. Nous avons émis l’espoir que le Liban continue à respecter ce principe à l’avenir». En réponse à la question d’un journaliste qui lui demandait si l’UE était inquiète au sujet des événements des derniers jours, l’ambassadeur de Belgique a déclaré : «En tant que diplomates et ambassadeurs, nous avons des interrogations à soulever afin de renseigner nos capitales sur ce qui se passe, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’homme». Interrogée sur le fait de savoir si le Liban peut toujours être considéré comme un pays respectueux des droits de l’homme après les derniers événements, Mme Gustin a déclaré : «Le gouvernement (libanais) nous a toujours dit qu’il respectait les droits de l’homme. Nous avons axé notre entretien avec le secrétaire général sur ce point particulier. Quant à mon point de vue personnel, je le garde pour moi». De source proche du palais Bustros, on indique que le secrétaire général des AE a souligné devant la délégation européenne que «la liberté d’expression est respectée» au Liban (sic !) et qu’il n’existe pas de censure sur les journaux ou les programmes politiques des chaînes de télévision. «Ce qui s’est passé durant les manifestations (devant le Palais de justice) se produit dans tous les pays du monde», a affirmé M. Hamdane qui a ajouté que «la gravité des derniers événements a été exagérée». En tout état de cause, une source libanaise, citée par notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane, a relevé que la mission effectuée par la délégation de l’UE constitue un «message» qui dépasse le seul cadre d’une visite d’information. De même source, on souligne que les propos tenus par Mme Gustin signifient que «l’Union européenne a mal accueilli les derniers événements, pour ce qui a trait aux arrestations et aux méthodes suivies lors de ces interpellations». Et la même source de souligner que la démarche de la délégation européenne ne saurait en aucun cas être considérée comme une ingérence dans les affaires intérieures du Liban.
Une délégation de l’Union européenne (UE) s’est rendue hier au ministère des Affaires étrangères pour souligner la nécessité du respect des droits de l’homme après les rafles menées par les Services de renseignements de l’armée dans les rangs des aounistes et des Forces libanaises. La délégation de l’UE comprenait le chef de la délégation de la Commission...