Gémayel conteste la réalité - du redéploiement syrien

L’ancient président Amine Gémayel a appelé à la tenue d’un dialogue «sain» entre le Liban et la Syrie qui puisse rétablir le bon ordre des choses de manière à servir les intérêts des deux pays. M. Gémayel a tenu ces propos lors d’un entretien qu’il a eu hier au siège de l’Ordre de la presse avec M. Mohmmad Baalbacki, en présence de plusieurs membres de cet organisme. «Nous demandons que la présence syrienne au Liban soit révisée mais non pas dans un esprit négatif», a soutenu l’ancien chef de l’État. Interrogé sur le récent redéploiement des troupes syriennes, il a estimé qu’à son avis, il ne pouvait pas qualifier ce mouvement de redéploiement mais de «déplacement de troupes». «J’ai visité quelques-unes des régions qui ont été soi-disant évacuées. À certains endroits, les forces armées syriennes ont été réduites; dans d’autres localités, il y a simplement eu des modifications dans le dispositif militaire», a encore précisé M. Gémayel. Répondant à la question d’un journaliste qui lui demandait d’effectuer un bilan un an après sa réintégration à la vie politique, l’ancien chef des Kataëb a indiqué que peu de choses ont changé. «En automne prochain, on devrait s’attendre à des bouleversements sur la scène locale à cause des échéances politiques et économiques», a affirmé M. Gémayel, qui a préconisé la nécessité de «se blinder» sur le plan interne «par le dialogue et l’entente». Concernant sa candidature pour la présidence du parti Kataëb, Amine Gémayel a en outre indiqué que «c’est la presse qui a avancé mon nom comme candidat potentiel. Moi, je ne me suis présenté à aucun poste», a-t-il dit.