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Actualités - ANALYSES

Dossier régional - Rien à espérer sans Washington

L’initiative européenne en cours dans le conflit israélo-palestinien permettra-t-elle de dénouer l’écheveau et la crise ? Tout en soulignant l’utilité de ces démarches, une source diplomatique locale relève qu’elles ne sont qu’un adjuvant, «car sans l’aval des États-Unis, seuls à pouvoir influer sur Sharon (et encore), rien ne peut se faire». Sur le plan pratique, ajoute cette personnalité, «l’acceptation par le gouvernement israélien du déploiement d’observateurs internationaux constituerait un indice de tournant positif. Dans ce sens que l’État hébreu adopterait manifestement une approche différente de l’intifada, souscrirait au principe d’une trêve véritable comme à l’application du plan Mitchell et s’apprêterait à reprendre les négociations, en renonçant à frapper l’Autorité palestinienne». Pour le moment cependant, Sharon s’obstine à récuser ces observateurs et à poursuivre l’escalade sur le terrain en assiégeant Gaza et la Cisjordanie. Et il prend prétexte de la poursuite du cycle de violence, qu’il alimente lui-même, pour refuser de reprendre les pourparlers de fond. «Dans les conditions présentes, estime le diplomate libanais, les É-U se rendent sans doute compte qu’ils ne sont pas en mesure de mettre Sharon au pas. Ils se rabattent en quelque sorte sur les Européens pour leur préparer le terrain sur le plan diplomatique, en martelant le thème des observateurs internationaux. Mais en définitive, le dernier mot devrait appartenir à Washington. Dont les intérêts vitaux dans la région ne peuvent souffrir une guerre éventuelle ou même une trop longue prolongation de la tension ambiante. Les Occidentaux s’efforcent dès lors, en priorité absolue, de ramener le calme sur le front israélo-palestinien, de prévenir l’embrasement du front libano-syro-israélien et de paver la voie à un retour aux négociations. En vue d’une paix globale, qui seule peut assurer la sécurité de tous et permettre à la région de respirer économiquement. Or cette paix globale, Sharon n’en veut manifestement pas. Car elle l’obligerait à rétrocéder les territoires arabes qu’il occupe encore». C’est là, en effet, une partie importante du problème. Il convient sans doute d’ y ajouter que les pires ennemis de Sharon sur le terrain, c’est-à-dire les extrémistes palestiniens ou autres, sont aussi ses alliés objectifs. Dans la mesure où eux non plus ne veulent pas de la paix, même en base des principes de Madrid.
L’initiative européenne en cours dans le conflit israélo-palestinien permettra-t-elle de dénouer l’écheveau et la crise ? Tout en soulignant l’utilité de ces démarches, une source diplomatique locale relève qu’elles ne sont qu’un adjuvant, «car sans l’aval des États-Unis, seuls à pouvoir influer sur Sharon (et encore), rien ne peut se faire». Sur le plan...