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Actualités - CHRONOLOGIES

Coopération - Le Liban sera raccordé à un réseau de haute tension régional fin 2002 - Vers un marché commun de l’énergie électrique au Moyen-Orient

Le Liban accueille depuis hier une conférence ministérielle des pays membres d’un marché commun électrique prévoyant le raccordement entre eux, par des réseaux de haute tension, de six pays moyen-orientaux, l’Égypte, la Jordanie, la Syrie, l’Irak, le Liban et la Turquie. La conférence, huitième du genre, se tient au ministère de l’Énergie et de l’Eau, en présence des ministres de l’Énergie des pays membres du projet et des délégations qui les accompagnent. Pour l’instant, seules l’Égypte, la Jordanie et la Syrie sont raccordées au réseau, et ce depuis le 14 mars dernier. Le raccordement avec la Turquie doit devenir opérationnel avant la fin de l’année, a-t-on annoncé au cours de la conférence, tandis que le raccordement du Liban, via la Syrie, devrait survenir durant le dernier trimestre de l’année 2002. En perspective, dans une seconde phase du projet interviendra le raccordement avec l’Irak, a affirmé le ministre syrien de l’Énergie Mounib Saem el-Dahr. Le projet de raccordement énergétique doit déboucher sur une véritable complémentarité entre les pays membres du réseau et ouvre des perspectives nouvelles d’échanges entre eux. Ces transferts énergétiques se feront à travers des centres de contrôle nationaux, en sorte que les besoins d’une région seront compensés par la surproduction d’une autre. Un pays pourrait même avoir le loisir d’acheter l’énergie dont il a besoin là où elle coûte moins chère, mais dans le cadre d’un protocole bien précis réglementant les rapports des pays membres . Au cours des séances de travail hier, plusieurs ministres ont évoqué la perspective d’une extension de ce réseau aux pays du Maghreb arabe (Libye, Tunisie), ainsi que son extension vers l’Europe à travers la Turquie et la Roumanie. Le projet de raccordement électrique devrait servir de modèle à d’autres projets de complémentarité énergétique, et d’abord, à des projets gaziers, mais aussi à des projets de réseaux informatiques régionaux, a annoncé hier le ministre égyptien de l’Énergie Ali Saïdi. «C’est une nécessité, dans un monde qui se dirige rapidement vers la globalisation, et où la formation des grands ensembles est la seule garantie contre la disparition ou l’écrasement des petits pays», a-t-il dit. La conférence est également l’occasion d’échanges techniques entre les experts engagés dans la réalisation d’un réseau complexe et où les considérations financières, commerciales et techniques ne sont pas absentes. Le ministre libanais de l’Énergie Mohammed Beydoun a évoqué la perspective d’une participation du secteur privé à la production de l’énergie.
Le Liban accueille depuis hier une conférence ministérielle des pays membres d’un marché commun électrique prévoyant le raccordement entre eux, par des réseaux de haute tension, de six pays moyen-orientaux, l’Égypte, la Jordanie, la Syrie, l’Irak, le Liban et la Turquie. La conférence, huitième du genre, se tient au ministère de l’Énergie et de l’Eau, en présence...