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Actualités - ANALYSES

Les mobiles du Hezbollah passés au peigne fin à Beyrouth

Quels sont les mobiles du Hezbollah ? Une source diplomatique locale les détaille, objectivement, comme suit : – La Résistance refuse de geler ses actions, parce qu’elle est convaincue qu’elle reste elle-même le meilleur moyen de bouter les Israéliens hors de Chebaa, comme cela a été le cas pour le restant du Sud occupé. Le Hezb ne croit pas à la filière diplomatique. – La Résistance ne décide ses opérations qu’en fonction d’impératifs de terrain. Elle ne veut prendre en considération ni les données politiques intérieures, ni l’évolution régionale, ni les réactions israéliennes ou la passivité de l’Onu. – Les critiques adressées au Hezbollah l’impressionnent d’autant moins qu’elles se répercutent finalement sur les relations de leurs auteurs non pas seulement avec lui mais aussi avec Damas. Comme on a pu le voir en ce qui concerne le président Rafic Hariri. Ainsi, pour couper court à toute éventuelle nouvelle contestation du timing choisi pour les actions de la Résistance, elles se trouvent couvertes par une mise en garde officielle conjointe syro-libanaise adressée à Israël. Un communiqué qui est une première. Et qui certifie que les deux pays ne font qu’un, face à l’ennemi. Chaque agression contre l’un est considérée comme une agression contre l’autre. Ce qui n’était pas le cas par le passé, la Syrie ne se considérant pas attaquée lorsque’Israël matraquait le Liban. – Le traitement de la crise économique ne doit pas entrer en contradiction avec la priorité de résistance armée, estime le Hezb. Qui affirme que les difficultés financières s’accumulent depuis des années à cause du gaspillage et n’ont rien à voir avec son action armée. Quant aux investisseurs, ils ne peuvent en tout cas pas affluer tant que la région du Proche-Orient reste en ébullition et que la paix n’y est pas réalisée. Mais la source diplomatique citée, après avoir de la sorte exposé le point de vue prêté au Hezbollah en base de ses déclarations, ne peut s’empêcher d’objecter que le recours à la résistance armée plutôt qu’à la diplomatie porte un coup sévère à tout effort de redressement socio-économique libanais. Il note que ni les capitaux ne peuvent affluer, ni les privatisations trouver preneur à bon prix, ni Paris II donner de bons résultats pour la réduction de la dette, ni la saison estivale porter ses fruits tant que la confrontation reste à l’ordre du jour. Même si elle devait se limiter au périmètre de Chebaa. Il est également évident que l’économie libanaise ne peut que se dégrader encore plus, et la population en payer lourdement le prix si l’état de guerre devait perdurer. Enfin, ce diplomate observe que sur le plan de la défense militaire, la solidarité libano-syrienne face à Israël est loin de suffire et qu’il faut un solide front arabe élargi pour faire face. Et encore. A fortiori, conclut ce professionnel, la routine des plaintes à l’Onu ne peut servir à rien, d’autant que le cas de Chebaa reste soumis à la 242 aux yeux de la légalité internationale et non à la 425.
Quels sont les mobiles du Hezbollah ? Une source diplomatique locale les détaille, objectivement, comme suit : – La Résistance refuse de geler ses actions, parce qu’elle est convaincue qu’elle reste elle-même le meilleur moyen de bouter les Israéliens hors de Chebaa, comme cela a été le cas pour le restant du Sud occupé. Le Hezb ne croit pas à la filière diplomatique....