Pour Israël, la balle est dans le camp du Hezbollah

À Jérusalem, on estime que la balle est dans le camp du Hezbollah, a affirmé à l’AFP Avi Pazner, porte-parole du gouvernement israélien. «Après s’être conformé à la résolution 425 des Nations unies nous demandant un retrait complet du Liban, Israël n’est pas prêt à laisser passer ces attaques sans réaction», a-t-il déclaré. Après la politique d’apaisement de son prédécesseur travailliste Ehud Barak, M. Sharon a modifié la politique israélienne en décidant que la Syrie paierait désormais la note de toutes les attaques du Hezbollah, «parce qu’il ne se passe rien au Liban, et certainement pas au Liban-Sud, sans l’aval des Syriens», explique M. Pazner. Par ailleurs, la presse israélienne ne doutait pas un instant hier qu’il y aurait des représailles du Hezbollah et de la Syrie au raid israélien de dimanche, spéculant simplement sur la forme qu’elles prendraient. Personne en Israël ne s’attendait à une riposte de nature militaire de la Syrie, compte tenu de son énorme infériorité dans ce domaine par rapport à Israël. «Il est plus que probable que la réplique syrienne se produira contre le ventre mou d’Israël, à savoir des attaques terroristes (contre Israël) dans les territoires» palestiniens ou en Israël même, «ou contre des cibles israéliennes à l’étranger», a averti le Yediot Aharonot, le plus grand quotidien du pays. «C’est définitivement une possibilité», a commenté Ephraïm Inbar, directeur du Centre Begin-Sadate pour les études stratégiques de l’université Bar-Ilan, près de Tel-Aviv. Le Hezbollah «a attaqué des ambassades israéliennes et des communautés juives dans le passé», a déclaré à l’AFP cet analyste israélien.