Une médiation qui se heurte à l’intransigeance israélienne

De source gouvernementale on note avec intérêt le nombre sans cesse croissant de visites effectuées par plusieurs ambassadeurs accrédités à Beyrouth dans le secteur de la ligne bleue tracée par les Nations unies pour délimiter la frontière libano-israélienne. On relève ainsi de même source les visites des ambassadeurs des États-Unis David Satterfield et d’Italie Giuseppe Cassini. Dans le cas de M. Cassini, la voiture à bord de laquelle il se trouvait a même légèrement dépassé, par inadvertance, la ligne bleue en direction des hameaux de Chebaa, aucun obstacle l’en ayant empêché. Averti par les militaires du contingent indien de la Finul, le chauffeur du diplomate italien devait aussitôt retourner en deçà de la ligne bleue. De même source, on insiste sur la visite du délégué allemand Andreas von Hoessle au Liban-Sud après le message remis au ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud et émanant de son homologue allemand Joshka Fischer. L’Allemagne, relève-t-on, semble s’être assigné un rôle de médiateur entre le Liban et Israël dans l’affaire des Libanais détenus dans les prisons israéliennes et dans celle des quatre militaires israéliens enlevés par le Hezbollah. Ces sources mettent en relief l’importance qu’accorde le gouvernement israélien à la libération des quatre militaires et rappellent que cette affaire a été soulevée par le président israélien auprès de son homologue américain lors de sa récente visite à Washington. De même, Israël maintient le contact en ce sens avec le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Sécurité Javier Solana et le ministre allemand des Affaires étrangères Joschka Fischer. Selon les informations en leur possession, les sources précisent que la médiation allemande se heurte aux conditions israéliennes que le Liban continue de rejeter.