La perception des factures - de l’EDL électrise la séance

Il y a eu des étincelles hier place de l’Étoile à cause du dossier de la perception des factures d’électricité. Serge Ter Sarkissian et Farid el-Khazen soulèvent ce problème : «Il n’est pas permis que des personnes paient régulièrement leurs factures et se voient privées d’électricité au moindre retard, alors que d’autres ne paient jamais rien et ne sont jamais ennuyées». Les deux députés répètent cette phrase à tour de rôle. M. Berry sursaute à chaque fois. Les parlementaires touchent en fait un point sensible : «Ah non ! Je me vois obligé d’intervenir, ne savez-vous pas que les biens à l’abandon encouragent le vol» ? dit-il avec humeur. «Le problème a été posé en 1996. Le gouvernement s’était plaint de ce que personne ne paie les factures d’électricité à Baalbeck, au Hermel et dans la banlieue sud de Beyrouth. Nous avions alors voté une loi que je trouve jusqu’aujourd’hui injuste : on a fait d’une infraction un délit et du délit un crime et nous “leur” avions demandé d’aller percevoir le montant des factures». «Le problème, cher ami, poursuit-il, c’est “qu’ils” ne veulent pas bouger. Pensez-vous qu’un citoyen paiera ses factures d’électricité de sa propre initiative si personne ne le lui demande. Même l’habitant de Beyrouth sera content s’il a la possibilité de ne pas s’en acquitter. Ne rendez pas les Libanais responsables des carences de l’État. Nous avons une armée, des forces de sécurité. Pourquoi ne bougent-elles pas ? «Elles sont là seulement pour les festivals», ironise M. Ter Sarkissian pendant que M. Hussein Husseini réclame un rapport détaillé du ministre de l’Énergie sur le montant des quittances qui restent à percevoir et sur les régions où les factures d’électricité ne sont pas payées.