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Actualités - CHRONOLOGIES

PATRIMOINE - Vente aux enchères à Paris - Des maquettes signées pour redorer le blason de Salima

Perché à 800 mètres d’altitude, Salima est le village libanais par excellence. Et c’est pourquoi avant d’autres, il a souffert de la guerre. Sa grande place, couronnée par un splendide sérail datant du XVIe siècle, est un creuset de rencontre. Druzo-chrétienne. Ce bijou niché dans une forêt de pins est en voie de rédemption. En effet, pour financer la réhabilitation de la grande place, l’Association patrimoine sans frontières avec le concours de l’Institut français d’architecture (Ifa) a mis à contribution 150 grands noms parmi lesquels Paul Andreu, Jean Nouvel, Renzo Piano, Philippe Starck , Jean-François Baudin et d’autres. En février dernier, chaque architecte a reçu un modèle réduit de maison individuelle en Kit, et une parcelle en forme de pièces de puzzle. À partir de ces deux éléments, il a toute liberté pour composer une «Maison du bonheur» et imaginer un projet poétique, utopique, humoristique. Les maquettes, signées, sont libres de droits. Elles seront mises aux enchères le 20 septembre prochain, dans la galerie du cinéma du palais de Chaillot, sur une surface de 400 m2. La vente sera diligentée par le commissaire-priseur Fréderic Chambre. Les bénéfices iront donc à la reconstruction de la place de Salima. Mais aussi à la réhabilitation d’un site en Albanie, Voskopojë. Rappelons que Patrimoine sans frontières a vu le jour en 1992, avec le soutien du ministère français de la Culture. Cette association mène des opérations de sauvetage d’un patrimoine culturel qui se trouve en danger de disparition. «Les rapides mutations du monde actuel ont conduit notre groupe, composé d’architectes, de journalistes, d’historiens et de juristes français, à s’interroger sur le devenir du patrimoine des villes qui subissent de fortes pressions immobilières ou qui, faute d’entretien et de vitalité économique, sont vouées à une destruction progressive», indique la présidente de l’Association patrimoine sans frontières Mme Béatrice de Durfort de passage au Liban. S’appuyant sur des correspondants locaux, «l’Association organise des groupes de travail pour mener la réflexion et déterminer les projets et actions à venir. Son fonctionnement repose sur l’établissement d’un réseau multidisciplinaire de professionnels, universitaires et praticiens en France et à l’étranger. Nous agissons systématiquement en partenariat», ajoute-t-elle. Dans le cas de Salima, le partenariat est quadripartite : le ministère de la Culture, le ministère des Déplacés, l’Apsad et Patrimoine sans frontières. Suite à un appel de l’Apsad, une mission de reconnaissance a été effectuée par un des membres de «Patrimoine sans frontières», l’architecte libanais Jad Tabet. L’Association a alors projeté d’apporter son soutien pour une reconstruction dans les règles de l’art et suivant la tradition locale, de la place de Salima. Afin d’éviter que ne disparaisse la mémoire des lieux et que ne soit défiguré un paysage appartenant au patrimoine libanais. Au XVIe siècle, Salima était la capitale du fief des émirs Abillama. La bourgade offre plusieurs modèles, civils et religieux, d’architecture historique. Dans le cadre d’une réhabilitation globale de cette localité mixte, symbole de coexistence, une équipe d’architectes urbanistes mène, sous la direction de Habib Debs, une réflexion sur l’aménagement de la place centrale du village, lieu de rencontre par excellence.
Perché à 800 mètres d’altitude, Salima est le village libanais par excellence. Et c’est pourquoi avant d’autres, il a souffert de la guerre. Sa grande place, couronnée par un splendide sérail datant du XVIe siècle, est un creuset de rencontre. Druzo-chrétienne. Ce bijou niché dans une forêt de pins est en voie de rédemption. En effet, pour financer la réhabilitation...