Actualités - CHRONOLOGIES
Raoul Ruiz parle de Giono -
Par ABI RACHED RAYA, le 22 mai 2001 à 00h00
«Les âmes fortes» est la dernière œuvre adaptée par Raoul Ruiz. Ce cinéaste chilien, bien connu du public européen, avait déjà figuré en compétition officielle il y a deux ans avec «Le temps retrouvé», adapté de l’œuvre de Marcel Proust. Il fut aussi présent à Cannes avec «Trois vies et une seule mort» ainsi qu’avec «L’œil qui ment». Avec «Les âmes fortes», qui a clôturé l’édition de Cannes 2001, il visite l’univers de Jean Giono. Ruiz répond à nos questions sur la terrasse de l’hôtel Martinez. Il est accompagné de deux de ses interprètes, Arielle Dombasle et Frédéric Diefenthal, mais pas de John Malkovich ni de son héroïne, Laetitia Casta qui incarne Thérèse. Ce choix lui-a-t-il été imposé pour des raisons commerciales ? «Le choix de Laetitia s’est fait naturellement, explique Ruiz. Bien sûr, les raisons commerciales existent toujours, quoique l’on dise, mais je n’aurais pas accepté si je n’étais pas convaincu de mon choix. Elle m’a motivé par son enthousiasme, et il fut très facile de la diriger, parce qu’elle a beaucoup travaillé». Dans Les âmes fortes, Ruiz a réussi une fidèle transposition de l’univers de Jean Giono au cinéma ; il a su rendre les fameux paysages décrits par l’écrivain et ses «J’adore ces paysages qui parlent d’eux-mêmes !», dit-il avec enthousiasme. A-t-il eu à se plaindre sur le tournage du film ? «Je ne peux jamais me plaindre des acteurs, assure-t-il, parfois peut-être de l’équipe de production, parfois de choses que je n’ai pas eu le temps de faire». Et a-t-il eu toute la liberté qu’il voulait ? «Qui, mais de nos jours, il est fort difficile de trouver des locations pour tourner un film du XIXe, et cela ne facilite pas l’aspect technique de la production». Pourquoi choisit-il souvent des romans inextricables à adapter ? «J’admets que Proust est certainement inextricable, rétorque-t-il, mais je dirais que Giono est plutôt ennuyeux. Je compare ses romans, et celui-ci en particulier, aux tragédies grecques vu la dynamique des personnages qui y sont présentés». Mais Ruiz n’a pas adapté que des romans. Avec près de quarante ans de carrière, sa filmographie a transcendé les régions. Il est bien connu pour avoir dirigé Catherine Deneuve et Michel Piccoli dans l’excellent Généalogie d’un crime, et il tourne beaucoup. «Je filme tout le temps en vidéo», explique-t-il, brandissant sa petite caméra digitale. Son prochain projet ? «Je travaille sur l’adaptation du second roman de Salman Rushdie, mais je ne peux pas vous en dire plus», conclut-il mystérieusement.
«Les âmes fortes» est la dernière œuvre adaptée par Raoul Ruiz. Ce cinéaste chilien, bien connu du public européen, avait déjà figuré en compétition officielle il y a deux ans avec «Le temps retrouvé», adapté de l’œuvre de Marcel Proust. Il fut aussi présent à Cannes avec «Trois vies et une seule mort» ainsi qu’avec «L’œil qui ment». Avec «Les âmes fortes», qui a clôturé l’édition de Cannes 2001, il visite l’univers de Jean Giono. Ruiz répond à nos questions sur la terrasse de l’hôtel Martinez. Il est accompagné de deux de ses interprètes, Arielle Dombasle et Frédéric Diefenthal, mais pas de John Malkovich ni de son héroïne, Laetitia Casta qui incarne Thérèse. Ce choix lui-a-t-il été imposé pour des raisons commerciales ? «Le choix de Laetitia s’est fait naturellement, explique...
Les plus commentés
« Chacun devra payer sa part... » lance Souhaid au lobby bancaire
Berry : Les municipales à Beyrouth ont prouvé que le tandem Amal-Hezbollah est « national et non pas chiite »
Présence armée palestinienne au Liban : que dit l'accord du Caire ?