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ZAurore Clément parle de Coppola -
Par ABI RACHED RAYA, le 18 mai 2001 à 00h00
Actrice connue du public français, Aurore Clément a commencé sa carrière dans les années 70 et figuré, à ce jour, dans plus d’une cinquantaine de films. À Cannes, cette année, elle a enfin reçu la reconnaissance qu’elle méritait pour son rôle dans le film culte de Francis Ford Coppola, Apocalypse Now. Il y a plus de vingt et un ans, Coppola avait, en effet, dû retirer au montage la scène où figurait Aurore. C’est cette même scène qui fit l’événement au festival, lors de la projection de la nouvelle version longue d’Apocalypse Now, présentée hors compétition. À l’hôtel Martinez, chaleureuse et patiente, Aurore partage avec nous son bonheur d’être là. «C’est un plaisir de pouvoir montrer son œuvre au public, confie-t-elle, c’est important pour moi, non pas par narcissisme, mais parce que ça me donne l’occasion de communiquer mes idées». En 1979, l’expérience qu’elle avait acquise du travail avec Coppola est passée relativement inaperçue. En garde-t-elle un souvenir amer ? «Non, assure-t-elle avec tendresse, je n’ai pas d’amertume et j’estime avoir eu la carrière que j’ai toujours voulue. À l’époque, j’ai très bien compris son choix, la scène devait être omise. Bien sûr que j’ai pleuré, bien sûr que je fus misérable à l’époque, mais j’ai vite appris une leçon de vie, c’est qu’il faut toujours se sortir de ce genre de situation et de profiter de l’expérience vécue. En plus je n’ai pas du tout été exclue d’“Apocalypse Now”, vu que j’ai épousé le directeur de production du film». Et qu’a-t-elle éprouvé en se revoyant vingt ans plus tard ? «C’est comme ouvrir une boîte pleine de photos anciennes et les voir sous un autre œil, explique Aurore. L’an dernier, j’ai dû enregistrer ma voix dans le matériel qui a été réutilisé, et c’est comme si je vivais une nouvelle fois le tournage». Sereine, elle semble vraiment avoir mené l’existence quelle a souhaitée, «J’ai commencé ma carrière cinématographique en travaillant avec deux réalisateurs brillants. Mon premier film fut “Lacombe Lucien”, raconte Aurore, de Louis Malle et c’est une chance parce que c’est un bagage qu’on emmène qui affecte positivement toute une carrière». Et à propos de l’exploitation du thème de la guerre dans les films, elle commente : «Vous savez, la guerre reste un fléau très répandu et “Apocalypse Now” est un film dont l’aspect dramatique est toujours d’actualité car la guerre continue et les films traitant de ce sujet ne cessent d’être tournés. J’ai beaucoup d’admiration pour des films comme “A Thin Red Line” de Terence Malick, parce qu’ils décrivent la guerre dans le cerveau des soldats et non pas de l’aspect de la violence physique, et c’est cet élément qui a fait d’“Apocalypse Now” une œuvre hors du commun». Aurore Clément est une des actrices favorites de la réalisatrice française Laetitia Masson, elle a figuré dans une majorité de ses films comme Love Me qu’on verra bientôt au Liban.
Actrice connue du public français, Aurore Clément a commencé sa carrière dans les années 70 et figuré, à ce jour, dans plus d’une cinquantaine de films. À Cannes, cette année, elle a enfin reçu la reconnaissance qu’elle méritait pour son rôle dans le film culte de Francis Ford Coppola, Apocalypse Now. Il y a plus de vingt et un ans, Coppola avait, en effet, dû retirer au montage la scène où figurait Aurore. C’est cette même scène qui fit l’événement au festival, lors de la projection de la nouvelle version longue d’Apocalypse Now, présentée hors compétition. À l’hôtel Martinez, chaleureuse et patiente, Aurore partage avec nous son bonheur d’être là. «C’est un plaisir de pouvoir montrer son œuvre au public, confie-t-elle, c’est important pour moi, non pas par narcissisme, mais parce que ça me...
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