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Actualités - CHRONOLOGIES

Le déploiement du bouclier antimissile US est une quasi-certitude

Le déploiement d’un bouclier antimissile américain est une «quasi-certitude», mais son architecture et son efficacité finales «font encore l’objet de nombreuses questions», estime l’Institut international d’études stratégiques dans son rapport 2000/2001. «Un soutien politique et financier enthousiaste (de pays) européens en faveur d’un déploiement de systèmes destinés à protéger leur territoire national contre des attaques de missiles balistiques semble aujourd’hui peu probable», note l’IISS. «En l’absence d’un tel engagement, il faudra attendre une décennie ou plus pour voir émerger une amorce de capacité antimissiles», poursuit le document. L’IISS reconnaît pourtant que la position des alliés européens des États-Unis évolue et qu’au début de cette année, «ils semblent plus disposés à accepter, à contrecœur, le déploiement» d’un bouclier antimissiles américain. Pour autant, ajoute l’institut, «il est très improbable qu’un (pays européen), à l’exception peut-être du Royaume-Uni, contribue matériellement au système». Selon l’IISS, le gouvernement du président George Bush «considère globalement le traité ABM (signé en 1972 avec l’ex-URSS) comme un anachronisme de la guerre froide plutôt que comme la pierre angulaire de l’équilibre stratégique». Dans ces conditions, indique le document, Washington est prêt, «pour des raisons de politique internationale, à négocier un amendement au traité qui permettrait de déployer» un bouclier antimissiles plutôt que de s’en dégager purement et simplement. Mais, affirme l’IISS, «le gouvernement américain est déterminé à abandonner le traité si ces négociations échouent». Pour l’IISS, la question «a toutes les chances d’être réglée en 2002». Dans sa forme actuelle, rappelle l’IISS, le traité interdit non seulement le déploiement mais aussi le développement et les essais de systèmes (ou de composants) antimissile. «Compte tenu du fait que la Chine ne possède qu’une vingtaine de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) – contre 776 pour la Russie, sans compter ceux déployés à bord de sous-marins – un système antimissiles (serait) beaucoup plus préoccupant pour Pékin que pour Moscou», estime l’IISS. Mais, observe-t-il, «les deux parties (Pékin et Washington) ont le temps de commencer un dialogue stratégique et de travailler à un accord informel». L’IISS souligne que le gouvernement américain est «trop préoccupé par la menace (d’attaques par des États qualifiés de «voyous» tels que la Corée du Nord, l’Iran ou l’Irak) pour reporter à la décennie prochaine le déploiement d’un début de système antimissile». «Même si les États-Unis étaient capables de conclure un accord vérifiable avec la Corée du Nord pour mettre un terme à son programme de développement et d’exportations de missiles (...), des craintes substantielles demeurent en ce qui concerne l’Iran et, dans une moindre mesure, l’Irak».
Le déploiement d’un bouclier antimissile américain est une «quasi-certitude», mais son architecture et son efficacité finales «font encore l’objet de nombreuses questions», estime l’Institut international d’études stratégiques dans son rapport 2000/2001. «Un soutien politique et financier enthousiaste (de pays) européens en faveur d’un déploiement de systèmes destinés à...