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Actualités - CHRONOLOGIES

L’immense apport de la spéléologie

L’eau est la source de vie, et elle prend naissance dans les grottes, un domaine d’une beauté extrême. Ce monde souterrain, qualifié par les anciens comme étant ténébreux et mortel, cache en fait le secret de la vie. Des centaines de kilomètres de tunnels, de galeries, des salles immenses, des parois miroitantes, des stalactites et stalagmites, des perles de cavernes… tout un monde qui prend forme autour de l’eau. Aujourd’hui, la connaissance des grottes permet une meilleure exploitation et une bonne gestion de l’eau potable qui, au Liban, devient rare. Les premières excursions à Jeïta ont été effectuées par des ingénieurs rattachés à l’office chargé de la distribution de l’eau à Beyrouth ! La découverte d’autres grottes, telles que la grotte de Kashkouch et le gouffre de Faouar Antélias et celui de Qattine Azar, a permis de mieux alimenter les zones urbaines. Toutefois, l’apport de la spéléologie à la science ne se limite pas à l’hydrogéologie, il englobe aussi l’environnement, l’archéologie, la géologie, le karst, l’environnement… Ainsi, l’étude des restes de la faune dans les grottes permet de reconstituer l’écosystème d’une région au cours des millénaires passés. Ainsi, grâce à la découverte de quelques mâchoires, des restes de crâne et d’ossements, on sait que dans la montagne libanaise ont vécu «de petits ours bruns, des éléphants nains, des chacals… », selon les études du Dr Raymond Gèze, professeur à l’Université libanaise. Quant aux fouilles archéologiques dans les grottes, elles permettent de dresser des cartes précises d’occupation du terrain au Liban au cours des siècles passés. Il est difficile de cerner toutes les sciences auxiliaires rattachées à la spéléologie. Car ce sport ne cesse de se développer et, tous les jours, de nouvelles techniques et sciences peuvent lui être associées. Il s’agit de l’étude d’un milieu vivant, et les informations à recueillir restent illimitées. En ce qui concerne l’exploitation de la spéléologie dans un but économique, le tourisme reste le moyen le plus lucratif. Depuis quelques décennies, le monde souterrain n’est plus réservé uniquement aux sportifs, mais est ouvert au grand public. Les excavations sont alors aménagées, et le nombre de visiteurs dépasse ceux des sites archéologiques. La grotte de Jeïta figure sur tous les circuits touristiques proposés pour le Liban. Actuellement, un autre tourisme se développe, celui des sorties spéléologiques pour amateurs. Accompagnés par des professionnels en exploration du sous-sol, les «touristes» visitent des grottes non aménagées et découvrent ce milieu. Des sorties de ce genre sont assurées par les différents clubs spéléologiques du Liban, mais aussi par des agences spécialisées en sport extrême, telles que Wild Expedition et Lebanese Adventure. Des casques à carbure, un matériel de base, des cordes… tout est assuré à ces visiteurs qui se transforment, pour quelques heures, en «aventuriers explorateurs» du sous-sol. Ce milieu sombre et humide ne révèle sa beauté qu’à ceux qui cherchent à la voir.
L’eau est la source de vie, et elle prend naissance dans les grottes, un domaine d’une beauté extrême. Ce monde souterrain, qualifié par les anciens comme étant ténébreux et mortel, cache en fait le secret de la vie. Des centaines de kilomètres de tunnels, de galeries, des salles immenses, des parois miroitantes, des stalactites et stalagmites, des perles de cavernes… tout...