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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-USA – Le patriarche maronite aujourd’hui à Cleveland - Sfeir : « Les Libanais sont unis tant qu’on ne cherche pas à les diviser »

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a appelé hier les Libanais de Detroit à «rester unis comme les Libanais qui sont unis tant que personne ne s’ingère dans leurs affaires pour les diviser». Mgr Sfeir a en outre évoqué la situation des habitants du Liban-Sud et des anciens combattants de l’Armée du Liban-Sud détenus. Il a par ailleurs continué à lancer ses appels aux Libanais des États-Unis, les exhortant à se mobiliser en faveur de leur pays d’origine. Le patriarche maronite était arrivé mercredi soir à Detroit, dans l’État du Michigan, une ville qui compte 140 000 Libanais dont 70 000 appartiennent à la communauté maronite. Il avait été accueilli à l’Aéroport international de Detroit par le conseiller général libanais de la ville Zein Moussawi, le représentant des évêques de Detroit et plusieurs Libanais d’Achrafié, Tannourine, Hasroun, Damour, Ghazir, Saïda, Abrine, Alma el-Chaab, Bhamdoun et Denniyé. Le patriarche s’est ensuite rendu dans la localité de Worn, où il a célébré l’office en l’église Saint -Charbel, en présence du vice-gouverneur du Michigan et de nombreuses personnalités religieuses. Dans son homélie, le prélat maronite a évoqué «la pauvreté dans le monde, dont souffrent la plupart des pays (…) et plus particulièrement le Liban ces dernières années, en raison des guerres successives qui se sont déroulées sur son territoire». «Vous avez été tenus au courant de l’état de perdition des habitants du Liban-Sud suite aux divers changements survenus dans cette région. Vous savez que certains de leurs fils ont quitté le territoire libanais, que d’autres sont en prison et que les mères et leurs enfants se sont retrouvés seuls. Cette situation est tragique, mais nous souhaitons la réalisation de la paix tant attendue, qui devra englober toute la région (…)», a-t-il ajouté. Il a également appelé les Américains d’origine libanaise à visiter le Liban «s’il leur était impossible de rentrer définitivement». Mgr Sfeir a ensuite été reçu avec les évêques maronites par le gouverneur du Michigan John Anglor. Dans la soirée, un dîner a été organisé en son honneur au cours duquel M. Moussawi a prononcé un mot de bienvenue, estimant que «l’émigration du Liban était le résultat de la guerre». «Les Libanais portent le Liban dans leur esprit et dans leur cœur», a-t-il affirmé. Prenant la parole tour à tour en anglais puis en arabe, le patriarche maronite a affirmé : «Qui ne porte pas sa patrie dans son cœur n’a pas de patrie. Qui a mis sa patrie dans sa poche, n’a pas de patrie. La patrie est synonyme de racines, de traditions, d’histoire. Elle est indivisible et inaliénable. Ce petit pays a 6000 ans d’existence et ne fait pas plus de 10 000 km2 de superficie. Si sa superficie n’est pas bien grande, son histoire remonte en revanche à très loin. Vous savez que le verbe est né à Jbeil et que les Phéniciens sont partis des côtes de Jbeil et du Liban pour envahir le monde». «Le Liban a besoin de vous, de votre affection, de vos sentiments. Je sais que vous le portez dans vos cœurs. À combien d’entre vous ai-je demandé s’ils visitaient le Liban ? Combien j’ai été heureux de vous entendre dire que vous vous y rendez chaque été pour y passer quelques jours. Il n’y a de meilleur été qu’au Liban», a-t-il poursuivi. «Je vous appelle à être toujours unis comme les Libanais qui sont unis tant que personne ne s’ingère dans leurs affaires pour les diviser. Soyez unis quelle que soit votre appartenance confessionnelle, sachez seulement que vous êtes des Libanais et que vous êtes tous des frères. Le Liban doit rester comme vous l’avez voulu et comme plusieurs l’ont voulu avant nous, le pays des libertés, de la justice, de la paix, et de l’amour qui ne connaît pas de limites», a-t-il conclu. Hier matin, le prélat maronite s’est rendu à Cleveland, Ohio, sixième étape de son périple américain.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a appelé hier les Libanais de Detroit à «rester unis comme les Libanais qui sont unis tant que personne ne s’ingère dans leurs affaires pour les diviser». Mgr Sfeir a en outre évoqué la situation des habitants du Liban-Sud et des anciens combattants de l’Armée du Liban-Sud détenus. Il a par ailleurs continué à lancer...