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Actualités - CHRONOLOGIES

MODE - Une étoile est née - Les créations de Reem Acra - conquièrent New York

New York - De Sylviane ZEHIL Jeune, simple et bourrée de talent, Reem Acra, la fonceuse, s’est fait un grand nom dans le monde de la mode. Sa spécialité : les robes de mariée et robes brodées du soir. Ses adeptes sont nombreuses. Elles viennent des États-Unis, d’Europe et du Moyen-Orient à la recherche de la robe de leur rêve. Son nom est devenu synonyme de romantisme. Le rêve américain, Reem l’a réalisé. Son histoire n’est pas un conte de fées. À force de créativité, de travail et de persévérance, elle a su se tailler la part du lion dans un domaine particulièrement compétitif. Partie du Liban en 1983 avec un diplôme (BA) de l’AUB, Reem continue à parfaire sa formation à Paris à l’école de stylisme Es Mod, puis à la célèbre Fashion Institute of Technology (FIT) où elle est repérée par ses professeurs. Elle travaille d’abord dans une compagnie qui l’envoie partout dans le monde. Elle acquiert ainsi une importante expérience dans le développement des produits. Cette inestimable expérience lui servira plus tard, lorsqu’elle décide de se lancer seule, «on my own» dit-elle, dans la création des robes de mariée. Ces robes sont faites à partir de riches textures rehaussées de broderies d’une extrême délicatesse. «Je conçois l’idée, visualise l’œuvre, crée le style et l’équipe se charge de la finition et des détails». Comment tout cela a démarré ? Le succès, elle le doit, dit-elle, à son amie Mona Saba, qui lui commande sa robe de mariée. Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. Reem y investit tout son talent et sa créativité. Les photographies prises lors de ce grand mariage, qui eu lieu à Paris, deviennent sa première grande référence publicitaire. C’est alors que tout se précipite. C’est la gloire. Les clientes la sollicitent et les commandes affluent de toutes parts. Les revues de mode, les journaux, la télévision, y compris la chaîne CNN lui consacrent des articles élogieux. Ses créations figurent dans plus d’une quarantaine de magasins huppés à travers les États-Unis, dont Neiman Marcus, Bergdorf Goodman, Saks Fifth Avenue. En 1995, Reem crée sa propre maison, sise à la 24e rue et septième avenue à New York. Elle choisit un loft spacieux, lumineux et élégant pour y montrer ses créations. À la tête d’une armée de stylistes, brodeurs et employés, elle n’hésite pas à faire appel, si besoin est, à des «free-lance» et même à sous-traiter ses commandes. Son inspiration ? «Le cinéma, dit-elle, est une de mes grandes sources d’inspiration. Les revues de mode et le spectacle de la rue me donnent une idée des tendances actuelles. La mode est un éternel recommencement. Je puise aussi mon inspiration dans mes nombreux voyages, la richesse des traditions libanaises et ma culture». Devenir une grande star En cinq ans, Reem se trouve catapultée au sommet de New York. Est-elle étonnée ? Confiante, elle affirme «qu’il est impossible à quiconque de bâtir un nom comme celui-ci en si peu de temps. Pourquoi ? Comment l’ai-je fait ? La réponse est que j’ai cru en ce que je fais. Je travaille d’arrache-pied, sept jours sur sept, plus de dix-sept heures par jour. Une fois lancée, rien ne m’arrête. Cela devient une obsession. Je ne me repose qu’une fois le travail fini. Le succès est inscrit sur mon sillage. J’ai voulu devenir une grande star, une célébrité». Elizabeth Taylor a porté une de ses créations lors de son récent mariage. Jennie Garth de Beverly Hills aussi. Le mariage de cette dernière, largement couvert par la presse, a contribué encore plus à la renommée de Reem. Pour les besoins publicitaires, Elizabeth Hurley a arboré une de ses robes pour la photo publicitaire d’Estée Lauder. Calista Flockhart et Kate Blanchett ont fait également appel à son talent. Voit-elle une différence entre la cliente américaine et la moyen-orientale ? Lors de l’entrevue avec L’Orient-Le Jour, de nombreuses jeunes femmes venues chez elle de Californie et du Massachussetts se sont présentées sachant exactement ce qu’elles voulaient. Attirées par les modèles parus dans les différents magazines, leur choix était fixé. «La mariée américaine, dit-elle, est simple, moderne, sophistiquée, a beaucoup voyagé et suit la mode de près. Quant à la femme moyen-orientale, elle a une passion pour la mode et un engouement particulier pour la robe. Elle se sent comme une reine. Elle est plus pétillante, plus piquante que l’Américaine. Je suis en train de pousser cette dernière vers ce mélange subtil de simplicité et de glamour», affirme-t-elle. Son imagination n’a pas de limite. Reem sait accommoder les désirs et aspirations de ses clientes qui arrivent chez elle avec un regard rempli de rêve. Après tout, ne seront-elles pas les reines d’un jour ? La collection haute couture a aussi ses adeptes. Pour ces clientes, particulièrement les princesses du Moyen-Orient et les stars qui défilent chez elle à la recherche d’un modèle original et exclusif, elle leur suggère, par exemple, de remplacer le bouquet traditionnel par un long chapelet fait de boules et de broderies du même tissu que la robe et terminé par un long cordon brodé. Cette idée fera recette. Les diadèmes qu’elle choisit sont en argent massif et coordonnés à la robe. Reem s’éparpille tous azimuts. Elle vient d’acheter une vieille maison libanaise au centre-ville. Les travaux de réaménagement vont bon train. Cette demeure deviendra à la fois sa résidence et son atelier. Elle opérera à partir du Liban pour le marché du Moyen-Orient. Elle envisage d’ouvrir bientôt une branche à Singapour. Tatillonne, elle s’attelle à la mise au point de son nouveau site Internet. Son succès, ses projections et sa grande vision l’encouragent encore davantage dans la concrétisation du grand rêve américain.
New York - De Sylviane ZEHIL Jeune, simple et bourrée de talent, Reem Acra, la fonceuse, s’est fait un grand nom dans le monde de la mode. Sa spécialité : les robes de mariée et robes brodées du soir. Ses adeptes sont nombreuses. Elles viennent des États-Unis, d’Europe et du Moyen-Orient à la recherche de la robe de leur rêve. Son nom est devenu synonyme de romantisme. Le...