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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Vie estudiantine - Débat à l’USJ sur l’identité du Liban

«Si arabisme veut dire islam nous nous opposons catégoriquement à l’arabité». Toute la réflexion sur l’identité du Liban s’est limitée à cette affirmation au cours du premier débat de l’année 2000-2001, organisé par l’amicale du campus des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (rue Huvelin), mercredi dernier. Loin d’avoir recherché, à l’exception de quelques-uns, les fonds sociophilosophiques du problème que pose l’identité du Liban, les étudiants présents se sont contentés de relever son aspect purement politique, ce qui ne pouvait déboucher que sur un débat stérile et incapable d’établir la moindre communication entre les tenants des différentes thèses. Nizar Hariri, étudiant en sciences économiques, a estimé que la notion d’arabisme est apparue pour la première fois lors de la lutte contre l’Empire ottoman et «a réussi à survivre à cause de la création de l’État d’Israël». Il a par ailleurs estimé que la conception selon laquelle le «Liban se caractérise par une spécificité culturelle manque d’authenticité historique». Prenant à son tour le parti de l’arabité du Liban, Mohamed Bakkar étudiant à la faculté de droit, a axé son intervention sur l’importance de la langue arabe et «son influence déterminante» sur l’identité du Liban. Se référant dans un premier temps à Michel Chiha, pour qui «la population libanaise n’est pas plus arabe que phénicienne, égéenne, turque ou grecque, elle est tout simplement libanaise», Amine Assouad, étudiant en droit, a ensuite critiqué «la politique des pays arabes vis-à-vis du Liban» tout au long de la seconde moitié du vingtième siècle. Enfin, Georges Yazbek, étudiant en gestion, a dénoncé les critères géographiques, économiques et culturels qui, selon lui, «sont les principaux arguments des arabistes», en soulignant le rôle joué par les moines maronites dans leur apport à la langue arabe. C’est dans Les Identités meurtrières d’Amine Maalouf qu’on devrait peut-être rechercher la solution au problème, dans ce sens que l’identité d’un pays, à l’ère de la mondialisation, se définit par celle de ses habitants : un ensemble d’identités individuelles dans un monde où les frontières se font de plus en plus nébuleuses.
«Si arabisme veut dire islam nous nous opposons catégoriquement à l’arabité». Toute la réflexion sur l’identité du Liban s’est limitée à cette affirmation au cours du premier débat de l’année 2000-2001, organisé par l’amicale du campus des sciences sociales de l’Université Saint-Joseph (rue Huvelin), mercredi dernier. Loin d’avoir recherché, à l’exception...