Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

POLÉMIQUE - Le vice-président du Conseil est accusé de vouloir « susciter les dissensions confessionnelles » et de « miner la stabilité intérieure » - Issam Farès sous le feu nourri de députés haririens

Comme un seul homme, sept députés membres ou proches du bloc parlementaire du chef du gouvernement, Rafic Hariri, se sont déchaînés hier contre le vice-président du Conseil, Issam Farès, actuellement en voyage, l’accusant de vouloir «susciter des dissensions confessionnelles» et de «miner la stabilité intérieure». Le motif de cette attaque, particulièrement violente : l’appel de M. Farès à une dissociation entre le secrétariat de la présidence du Conseil et celui du Conseil des ministres. M. Farès, on le rappelle, avait préconisé cette dissociation après avoir critiqué la divulgation à la presse du texte du projet de budget avant qu’il ne soit distribué aux ministres. MM. Ahmed Fatfat, Atef Majdalani, Farid Makari, Jean Oghassapian, Ghattas Khoury, Adnane Arakji et Mme Ghounwa Jalloul ont chacun publié un communiqué, prenant vivement à partie le vice-président du Conseil. «M. Issam Farès nous a gratifiés d’une nouvelle perle du confessionnalisme arbitraire au Liban en demandant qu’une distinction soit établie entre le secrétariat général du Conseil des ministres et la direction générale de la présidence du Conseil, foulant ainsi au pied la Constitution. Nous ne nous étonnons pas de cette atteinte à la Loi fondamentale de la part d’un homme qui n’a d’autre prérogative que celle de parler et qui aurait dû approfondir sa lecture du texte de la Constitution relatif à la fonction du siège du Conseil des ministres, au lieu d’exposer chaque soir son portrait sur les écrans de télévision», a déclaré M. Arakji. M. Majdalani a pour sa part trouvé que la proposition du vice-président du Conseil est «anticonstitutionnelle et pourrait susciter des dissensions confessionnelles et paver la voie à une violation de la Loi fondamentale», alors que M. Makari a parlé d’«hérésie constitutionnelle susceptible d’entraîner le pays vers des polémiques aux conséquences fâcheuses». Le député Ahmed Fatfat s’est interrogé sur le point de savoir «pourquoi M. Issam Farès a choisi ce timing pour ces dangereuses positions confessionnelles, sachant que la gravité de la situation régionale commande le maximum de cohésion interne». Selon lui, la proposition de M. Farès est «l’exemple type de la politique maladroite qui expose le pays au déséquilibre». Un brin ironique, M. Oghassapian et Mme Jalloul ont suggéré au vice-président du Conseil de «solliciter l’aide d’une personne qui lui expliquera les textes de la Constitution avant qu’il ne lance des appels qui donneront lieu à des remous politiques». M. Oghassapian a aussi estimé que la proposition de M. Farès «vise à menacer la stabilité interne» en mettant l’accent sur la gravité de la situation régionale alors que son collègue Ghattas Khoury a tablé, lui, sur la situation économique pour expliquer qu’il faut éviter les sujets conflictuels. Quant à Mme Jalloul, elle a invité M. Farès à «renoncer au sensationnalisme politique qu’il suit depuis sa désignation à la présidence du Conseil».
Comme un seul homme, sept députés membres ou proches du bloc parlementaire du chef du gouvernement, Rafic Hariri, se sont déchaînés hier contre le vice-président du Conseil, Issam Farès, actuellement en voyage, l’accusant de vouloir «susciter des dissensions confessionnelles» et de «miner la stabilité intérieure». Le motif de cette attaque, particulièrement violente :...