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Actualités - REPORTAGES

AUDIOVISUEL - La promo 2001 de l’Alba : audace, humour et réflexion

L’Académie libanaise des beaux-arts (Alba) – Université de Balamand – a invité, comme chaque année, un jury professionnel pour l’examen des projets de diplôme des cinq étudiants de la promotion 2001 de son École de cinéma et de réalisation audiovisuelle. Après le visionnage des films de Rana Yazigi, Maria de Lourdes Haddad, Brenda Mikhaïlidis, Nadim Asfar et Nathalie Harb, le jury a remis son évaluation qui compte pour 50% de la note finale. Les étudiants ont tous réussi. Deux «mention bien» ont été attribuées à Nathalie Harb, major de promotion, ainsi qu’à Nadim Asfar. Chacun des étudiants devait présenter un court-métrage, un spot publicitaire et, au choix, un documentaire, un reportage ou un sujet libre. Pour son court-métrage intitulé Mich Zabta, Rana Yazigi met en scène un couple dans la rue ; un homme et une femme «rejouant» la scène de leur première rencontre. Pour sa publicité antitabac, elle se base sur son expérience personnelle : on voit une jeune fumeuse se faisant un masque de beauté une cigarette à la main… Enfin, son sujet libre «L’Ange déchu» consiste, comme elle l’a expliqué, d’un rêve qu’elle faisait souvent et qu’elle a voulu mieux comprendre en le mettant en image. Le court-métrage de Maria de Lourdes Haddad traite du mariage arrangé. Mais tout est bien qui finit bien, et la jeune fille échappe à la noce et s’enfuit en robe de mariée avec l’élu de son cœur. Coca-Cola est une publicité fraîche, à la musique entraînante, où l’on voit un groupe d’enfants jouer aves des capsules de bouteilles de boisson gazeuse. Par son sujet libre Maman Suma, elle soulève un problème bien d’actualité : les enfants qu’on laisse aux employées de maison. Un bon film, concis, percutant, tourné avec humour et sensibilité. Brenda Mikhaïlidis a choisi un cadre surréaliste et original pour son court-métrage Je, tu, nous qu’elle a voulu traiter comme un conte. C’est l’histoire d’un coiffeur loufoque qui a une vision particulière des choses. Sa publicité – sympathique – propose un rasoir performant, Shick Extra II. Cela évitera aux hommes de cogner frénétiquement leur rasoir contre le lavabo pour le nettoyer, ce qui fait danser la voisine d’à côté. Enfin, son sujet libre (sans titre), traité de manière mi-abstraite mi-concrète, parle de passion. Personnifiée par une danseuse de flamenco. Nadim Asfar signe un beau court-métrage à la Godard intitulé Trouble. Gros plans sur une jeune fille et son ami. Il est ailleurs, à part ; elle essaie de le sortir de son univers. Tout est dans le regard, dans le non-dit, dans le jeu d’éclairage et d’angles. Publicité avec Babol, un chewing-gum qui fait rire, puis documentaire Dans Marie il y a aimer sur la relation de femmes à la Vierge Marie. Émouvant, authentique, avec une fin imprévue, audacieuse. Méché el-Hal de Nathalie Harb raconte l’histoire d’un homme auquel il n’arrive jamais rien. Un court-métrage drôle et bien construit. Sa publicité «Peugeot 206» est quasiment parfaite : belle image, bon tempo et texte à double sens. Enfin, l’héroïne de La Sybille (sujet libre) est une jeune fille au caractère fantasque qui tente de séduire un libraire. Il reste à souligner le bon travail, dans l’ensemble, des cinq étudiants de la promo 2001 qui semblent avoir enfin pris du recul par rapport à la guerre. Leurs thèmes sont variés, profonds, fignolés, tournés avec humour et courage.
L’Académie libanaise des beaux-arts (Alba) – Université de Balamand – a invité, comme chaque année, un jury professionnel pour l’examen des projets de diplôme des cinq étudiants de la promotion 2001 de son École de cinéma et de réalisation audiovisuelle. Après le visionnage des films de Rana Yazigi, Maria de Lourdes Haddad, Brenda Mikhaïlidis, Nadim Asfar et Nathalie...