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Actualités - CHRONOLOGIES

Le miroir a deux faces

«Miroir, miroir, dis-moi que je suis la plus belle...». Cette phrase ne doit évoquer quelque chose qu’à ceux qui comme moi – autant remonter au déluge – ont lu, dans leur enfance, des contes. La phrase en question est empruntée à «Blanche-Neige». Aujourd’hui on ne conte que fleurette. Les enfants sont branchés sur www – n’importe quoi – com. et découvrent sur des sites – que je ne citerai pas – des choses qui étaient jadis tabous à présent, on ne remue que la boue. Cela dit, je ne me permets pas de juger: je constate que le chat botté ne «botte» plus les enfants et que Blanche-Neige aurait dû avoir un chalet à Fakra! Mais revenons au «miroir» dans lequel la population de la planète se reconnaît désormais: il s’agit du petit écran. En ne référant aux images d’archives que l’on exhume pour les bilans de fin d’année – où de fin du siècle – j’ai réalisé à quel point la télévision pouvait nous faire prendre conscience du passage du temps. Il n’y a que la reine-mère qui défie les ans. On ne peut pas en dire autant de tout le monde. Ainsi, en regardant de plus près les messieurs qui font notre quotidien, force n’est de constater que l’un a pris de la brioche, que l’autre se dégarnit sans être skinhead pour autant, qu’un troisième se fait des poches ailleurs que dans sa veste et qu’un quatrième ne chausse pas les bottes de quatre lieues du conte mais plus prosaïquement... des lunettes. Je n’en dirai pas autant de la gente féminine qui – cela dit sans aucune pointe de flatterie – rajeunit à vue d’œil. Je préfère ne pas savoir le secret de ces teints éblouissants, de ces traits parfaitement dessinés, de ces lèvres pulpeuses et de ces blondeurs scandinaves. Je ne parle évidemment pas des minettes qui affichent l’éclat insolent de leur vingt ans. Elles peuvent se regarder, en toute bonne conscience, dans leur miroir. Alain PLISSON P.S.: Le miroir a deux faces, film d’André Cayatte avec Michèle Morgan.
«Miroir, miroir, dis-moi que je suis la plus belle...». Cette phrase ne doit évoquer quelque chose qu’à ceux qui comme moi – autant remonter au déluge – ont lu, dans leur enfance, des contes. La phrase en question est empruntée à «Blanche-Neige». Aujourd’hui on ne conte que fleurette. Les enfants sont branchés sur www – n’importe quoi – com. et découvrent sur des sites...