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Actualités - CHRONOLOGIES

Diplomatie - Un envoyé du Quai d’Orsay la semaine prochaine à Beyrouth - La France et le Liban s’attellent à l’assainissement des relations bilatérales

Le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a finalement renoncé à se rendre au Liban et en Syrie. Il avait entamé, il y a environ un mois, une tournée dans la région qui l’avait conduit au Caire, à Amman, à Tel-Aviv et à Gaza. M. Védrine déléguera donc à Beyrouth et à Damas le directeur du département Moyen-Orient au Quai d’Orsay, Yves Aubin de la Meurseusière. Selon des sources diplomatiques bien informées, ce dernier devrait arriver à Beyrouth le 19 janvier pour s’entretenir avec les présidents Lahoud, Berry et Hariri. Le principal objectif de ces réunions est de renforcer les relations franco-libanaises qui s’étaient caractérisées par une certaine tiédeur quand le Cabinet Hoss était encore au pouvoir. Les mêmes sources rappellent qu’à l’époque, le gouvernement avait tenté de promouvoir un dialogue officiel avec le Premier ministre français Lionel Jospin en l’invitant à Beyrouth. Mais celui-ci n’avait pas répondu à cette initiative et les relations se sont sérieusement détériorées entre Beyrouth et Paris quand M. Jospin a accusé la Résistance libanaise d’être à l’origine de l’escalade au Liban-Sud. Les sources diplomatiques indiquent par ailleurs que le Premier ministre Rafic Hariri a joué un rôle déterminant dans l’amélioration des relations bilatérales en faisant part aux autorités françaises de son désir d’entamer sa tournée internationale le mois prochain par une visite à Paris. Il s’y rendra donc le 14 février. À l’ordre du jour de ses entretiens en France : – Le rôle que Paris est en mesure de jouer en vue d’empêcher une implantation des réfugiés palestiniens au Liban. – Sur le plan financier, M. Hariri demandera sans doute à ses interlocuteurs d’intervenir auprès des pays donateurs pour les convaincre de tenir une réunion visant à décider l’octroi d’une aide au Liban. Rappelons que cette aide, dont il avait été question en octobre dernier, avait été gelée en attendant la fin de l’élection présidentielle aux États-Unis et l’installation d’une nouvelle Administration. – Avec les responsables à Paris, le Premier ministre devrait également dresser un bilan des aides françaises accordées jusqu’à présent à Beyrouth, et stimuler la concrétisation des projets prévus au Liban par l’Agence française pour le développement. – Les entretiens porteront également sur l’aide que Paris est en mesure d’accorder à l’armée libanaise et aux Forces de sécurité intérieure. – Le dossier culturel occupera aussi une place importante dans les pourparlers que M. Hariri aura avec le président Jacques Chirac. Les deux responsables se concerteront à propos des préparatifs concernant le sommet de la francophonie qui aura lieu à Beyrouth du 22 au 24 octobre 2001. Le programme de la visite de M. Hariri à Paris a déjà été établi. Le jour de son arrivée, mercredi 14 février, il rencontrera M. Lionel Jospin vers midi, accompagné des sept ministres de la délégation libanaise. Un déjeuner suivra la réunion de travail. Le président Chirac recevra en soirée la délégation et retiendra le Premier ministre Hariri à dîner. Le lendemain jeudi, le chef du gouvernement se réunira avec des hommes d’affaires français au siège de la Chambre de commerce à Paris. Puis il donnera une conférence de presse au cours de laquelle il exposera les résultats de sa visite officielle à Paris. Accompagneront M. Hariri en France les ministres des Finances, de l’Intérieur, de la Défense, des Affaires étrangères, de la Culture, de l’Énergie électrique et des Télécommunications.
Le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a finalement renoncé à se rendre au Liban et en Syrie. Il avait entamé, il y a environ un mois, une tournée dans la région qui l’avait conduit au Caire, à Amman, à Tel-Aviv et à Gaza. M. Védrine déléguera donc à Beyrouth et à Damas le directeur du département Moyen-Orient au Quai d’Orsay, Yves Aubin de la...