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Actualités - CHRONOLOGIES

AUTO-MOTO - Septième spéciale du rallye - Le Dakar relancé

La pénalité d’une heure qui a frappé Jean-Louis Schlesser (Schlesser Mégane) lors de la septième spéciale, entre Goulimine et Smara (Maroc), a relancé hier la course chez les autos du Paris-Dakar, les KTM maintenant leur domination chez les motos avec un cinquième scratch consécutif. Côté sécurité, la journée a été très calme comme l’avaient annoncé les organisateurs la veille sur la base de «garanties». Avec, il est vrai, une présence militaire omniprésente sur les 489 km du parcours, à travers des postes de gardes visibles ou parfois camouflés, des camions entourés de soldats et même des jeeps armées de mitrailleuses. Jusqu’alors leader incontesté de la 23e édition, Jean-Louis Schlesser a mis un genou à terre. Logiquement, puisqu’il a réglé le problème d’un moteur calé en se faisant pousser par notamment son coéquipier espagnol José Maria Servia, chose formellement interdite par le règlement. Le double tenant du titre, qui n’a pu convaincre les commissaires, a rétrogradé au 8e rang, à 56 minutes de Servia. Le «fidèle lieutenant», deuxième du jour derrière le Japonais Hiroshi Masuoka (Mitsubishi), possède désormais plus de huit minutes d’avance au général sur une autre Mitsubishi, celle du Français Jean-Pierre Fontenay. «Schless» faisait évidemment la moue. Mais il reste encore plus de 6 500 km jusqu’au lac Rose et l’homme du Dakar va certainement faire vrombir tous les chevaux de son buggy bleu pour retrouver son rang. D’autant qu’une heure peut se gagner (ou se perdre) très rapidement dans les portions sablonneuses à venir. La menace de Meoni Le sable, Masuoka l’aime bien. Le Japonais, auteur de son deuxième scratch, était ravi d’avoir bouclé en tête un parcours très cassant «avec beaucoup de cailloux et de sauts». Son partenaire d’écurie, Fontenay, était soulagé d’avoir échappé à trois crevaisons et surtout une panne de circuit qu’il a pu résoudre grâce à la présence à bord d’une batterie de rechange. À moto, Esteve Pujol (KTM) a failli perdre sa victoire d’étape en raison d’un retard de pointage de son carton à l’arrivée au bivouac. Mais l’Espagnol a convaincu les commissaires que ce retard avait été le fait des demandes d’interviews. Le champion d’Espagne d’enduro, qui aimerait faire plus de rallye-raid, a donc retrouvé son rang et surtout la cinquième place au général, toujours mené par Richard Sainct (KTM), 5e dimanche. Mais le Français voit pointer la menace de l’Italien Fabrizio Meoni (KTM), deuxième du jour, qui n’est désormais qu’à cinq minutes. «C’est inutile de rouler vite dans ces étapes où on gagne une minute», déclarait l’expérimenté Meoni (43 ans), qui attend avec impatience les étapes où la navigation sera un facteur déterminant. Aujourd’hui, la caravane s’élancera de Smara en direction d’el-Ghallaouiya (Mauritanie), étape proposant la plus longue spéciale – 619 km – du Dakar. Les déclarations Fabrizio Meoni (Ita/KTM) : «Les pistes sont toujours pareilles. Chaque fois que j’étais devant, je cherchais à ralentir le rythme. Car ce n’est pas ici que l’on gagne le rallye. Je ne trouve pas normal de rouler vite pour gagner une minute. j’ai fait trop de Dakar pour faire des âneries inutiles». Richard Sainct (Fra/KTM) : «C’était une belle journée de m..., très caillouteuse et très piégeuse. Et le paysage n’était pas très sympa. J’ai perdu quelques minutes au ravitaillement essence. Le plus gros reste à venir, avec beaucoup de navigation et de spéciales rapides en Mauritanie». Juan Roma (Esp/BMW) : «J’ai eu des problèmes techniques avec la moto qui toussotait parfois, probablement la carburation. Ça fait perdre la concentration. J’ai pris une mauvaise piste. Mais je ne comprends pas comment j’ai pu perdre deux minutes sur Sainct». Isidre Esteve Pujol (Esp/KTM) : «Cette spéciale me fait plaisir. C’est dommage que j’aie perdu du temps au ravitaillement essence où la pompe avait un problème et où on a dû verser à la main. Je suis un spécialiste d’enduro mais j’aimerais faire plus de raids. Mais c’est dur en privé». Hiroshi Masuoka (Jap/Mitsubishi) : «La piste était mauvaise, pleine de cailloux et avec beaucoup de sauts. J’ai été prudent au début, derrière les deux buggys. Je suis content de la première semaine. Mais on attaque maintenant le sable où je me sens très à l’aise». Jean-Pierre Fontenay (Fra/Mitsubishi) : «Après un départ rapide, j’ai eu des émotions fortes : j’ai crevé après 50 km et après le changement de roue, plus de circuit ! C’était la panique et heureusement que j’avais pris une batterie de secours. J’ai crevé encore deux fois, la dernière vers l’arrivée». Les classements Voici les classements du rallye Paris-Dakar après la septième étape, courue dimanche sur 489 km, dont 420 km de spéciale entre Goulimine et Samara au Maroc : Autos : 1. Hiroshi Masuoka (Jap) Mitsubishi 4’01’’31 2. José Maria Servia (Esp) Schlesser 4’05’’07 3. Jean-Pierre Fontenay (Fra) Mitsubishi 4’07’’02 4. Jean-Louis Schlesser (Fra) Schlesser 4’07’’04 5. Carlos Sousa (Por) Mitsubishi 4’07’’49 Motos : 1. Isidre Esteve Pujol (Esp) KTM 4’02’’11 2. Fabrizio Meoni (Ita) KTM 4’03’’09 3. PG Lundmark (Suè) KTM 4’03’’25 4. Jordi Arcarons (Esp) KTM 4’04’’22 5. Carlo de Gavardo (Chili) KTM 4’06’’17 Le classement général provisoire : Autos : 1. José Maria Servia/Jean-Marie Lurquin (Esp-Fra/Schlesser Mégane) 12h 52’18’’ 2. Jean-Pierre Fontenay/Gilles Picard (Fra/Mitsubishi) à 8’37’’ 3. Hiroshi Masuoka/Pascal Maimon (Jap-Fra/Mitsubishi) à 14’01’’ 4. Carlos Sousa/Jean-Michel Polato (Por-Fra/Mitsubishi) à 21’55’’ 5. Jutta Kleinschmidt/Andreas Schulz (All/Mitsubishi) à 28’45’’ 6. Kenjiro Shinozuka/Fred Gallagher (Jap-G-B/Mitsubishi) à 33’40’’ 7. Thierry de Lavergne/Jérôme Dubois (Fra/Nissan) à 48’24’’ 8. Jean-Louis Schlesser/Henri Magne (Fra/Schlesser Mégane) à 56’00’’ 9. Bruno Saby/Thierry Delli-Zotti (Fra/Ford Ranger) à 1h 02’49’’. Motos : 1. Richard Sainct (Fra/KTM) 12h 27’01’’ 2. Fabrizio Meoni (Ita/KTM) à 5’08’’ 3. Juan Roma (Esp/BMW) à 7’31’’ 4. Carlo de Gavardo (Chi/KTM) à 9’09’’ 5. Isidre Esteve Pujol (Esp/KTM) à 20’43’’ 6. Jordi Arcarons (Esp/KTM) à 21’53’’ 7. PG Lundmark (Suè/KTM) à 28’44’’ 8. Jimmy Lewis (USA/BMW) à 49’53’’ 9. Alfie Cox (AfS/KTM) à 1h 26’40’’.
La pénalité d’une heure qui a frappé Jean-Louis Schlesser (Schlesser Mégane) lors de la septième spéciale, entre Goulimine et Smara (Maroc), a relancé hier la course chez les autos du Paris-Dakar, les KTM maintenant leur domination chez les motos avec un cinquième scratch consécutif. Côté sécurité, la journée a été très calme comme l’avaient annoncé les organisateurs la...