Actualités - CHRONOLOGIE
IRAK Bagdad accuse les États-Unis de bloquer une proposition pétrolière
le 26 juillet 1999 à 00h00
Un quotidien irakien a accusé dimanche les États-Unis de s’opposer à une demande de Bagdad à l’Onu de doubler les sommes consacrées à la réhabilitation de ses infrastructures pétrolières. Le journal «as-Saoura», organe du parti Baas au pouvoir, affirme que l’ambassadeur des États-Unis au Conseil de sécurité de l’Onu s’est «opposé récemment» à l’augmentation des sommes consacrées au secteur pétrolier, de 300 millions de dollars à 600 M USD. Cette attitude «dévoile la haine américaine contre notre peuple», ajoute le journal. «L’embargo a endommagé une grande partie des infrastructures pétrolières qui ont besoin d’argent pour être réhabilitées», poursuit as-Saoura, qui réclame la levée de l’embargo pétrolier, soulignant que l’Irak «a rempli tous ses engagements» à l’égard de l’Onu. Le Conseil de sécurité autorise actuellement l’Irak à exporter l’équivalent de 5,2 milliards de dollars par semestre. Actuellement, l’Irak, qui a vu le prix de son brut doubler à 16 dollars le baril, exporte 2,2 millions b/j, et le ministre du Pétrole Amer Rashid avait annoncé que son pays envisageait de porter la capacité de production à 3 millions b/j à partir de décembre et à 3,5 millions b/j avant la fin de l’année prochaine. Ces prévisions peuvent être atteintes à condition que les pièces détachées, dont les infrastructures du pays ont besoin, puissent continuer à arriver. Jusqu’à présent, l’équivalent de 44 M USD de pièces détachées sont parvenues à l’Irak sur un total autorisé par l’Onu de 300 M USD. Selon des sources à l’Onu, des pièces détachées d’une valeur de 100 millions de dollars sont actuellement bloquées par le comité des sanctions. Les experts chimiques restent pour le moment Sur un autre plan, des experts chimiques vont demeurer à Bagdad dans l’attente d’une décision du Conseil de sécurité sur un gaz mortel retrouvé dans un laboratoire de l’Onu, a indiqué samedi un responsable des Nations unies. «L’équipe va rester jusqu’à ce qu’une décision soit prise à New York (au Conseil de sécurité) sur les échantillons de gaz VX», a déclaré M. Prakash Shah, représentant spécial en Irak du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan. «Ils (les experts) feront ce que le Conseil de sécurité décidera. S’il décide de stocker ou de détruire le gaz, cela devrait prendre seulement quelques heures. Ils ont fini le reste de leur travail, il n’y a plus que le VX», a ajouté M. Shah. Lors d’une réunion à huis clos vendredi du Conseil de sécurité, la Russie a réclamé une analyse technique d’échantillons de gaz neuro-toxique VX, découverts par les experts dans le laboratoire de la Commission spéciale de l’Onu pour le désarmement (Unscom) à Bagdad. Les experts de l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) étaient venus à Bagdad pour éliminer des substances toxiques abandonnées dans ce laboratoire par l’Unscom lors de leur départ précipité d’Irak, à la veille des frappes aériennes américaines et britanniques en décembre dernier. Au bout d’une discussion de trois heures, les 15 membres du Conseil de sécurité ne sont pas parvenus à s’entendre sur la nécessité d’une analyse et ont décidé de poursuivre leurs discussions lundi. En attendant une décision finale, le Conseil a demandé aux experts chimiques de reporter leur départ, initialement prévu dimanche. L’ambassadeur russe à l’Onu Sergueï Lavrov avait affirmé mercredi que l’Unscom pouvait avoir utilisé du gaz VX pour contaminer des fragments de têtes de missiles irakiens. L’Irak avait catégoriquement démenti par le passé avoir équipé des ogives avec du gaz de combat VX avant la guerre du Golfe en 1991 et accusé l’Unscom de falsifier les résultats d’analyses techniques. Un journal irakien, Al-Joumhouriya, a demandé samedi à l’Onu de punir l’ancien chef de l’Unscom, Richard Butler, pour avoir abandonné sciemment du gaz mortel dans le laboratoire, estimant qu’il était «possible que les membres de l’Unscom aient placé ce gaz sur les missiles». «Que signifie tout cela ? Que l’Irak avait bien raison dans ses soupçons à l’égard de l’Unscom et de son chef, et qu’il avait raison d’empêcher certaines de ses équipes et de ses membres (de travailler) et de réclamer que son chef et certains de ses membres soient changés», a affirmé le journal.
Un quotidien irakien a accusé dimanche les États-Unis de s’opposer à une demande de Bagdad à l’Onu de doubler les sommes consacrées à la réhabilitation de ses infrastructures pétrolières. Le journal «as-Saoura», organe du parti Baas au pouvoir, affirme que l’ambassadeur des États-Unis au Conseil de sécurité de l’Onu s’est «opposé récemment» à l’augmentation des...
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