Actualités - CHRONOLOGIE
FOOTBALL - Championnat de France D1 Potion nantaise pour Montpellier
le 22 juillet 1999 à 00h00
Huitième du dernier championnat de D1, Montpellier a avalé une potion nantaise en espérant cette saison rendre son jeu encore plus attractif. Le recrutement du trio Loko/Ouédec/Pedros, qui avait fait les riches heures des Canaris en 1995, a notamment pour but de consolider les ambitions d’un club en quête d’un bon parcours européen, via sa qualification en Coupe Intertoto. En bons stratèges du gazon, les hommes de Louis Nicollin, le patron des pensionnaires de La Mousson, ont effectué de savants calculs avant de se lancer dans la saga des transferts. Pour terminer huitième le 29 mai dernier, le onze héraultais a dû compenser sa place de 16e défense, avec 50 buts encaissés, par une troisième place sur le podium des meilleurs attaques (53 buts), juste derrière Marseille et Bordeaux. Conclusion tirée rapidement par les cerveaux du Montpellier Hérault : si tu veux la gloire, prépare l’attaque. Un objectif d’autant plus prioritaire pour l’encadrement que leur meilleur buteur de la saison, avec 11 buts, Laurent Robert, pourtant enfant du pays grandi dans ce club, venait d’annoncer son départ au PSG. L’idée a alors germé de reconstituer sur les bords de la Méditerranée le trio nantais champion de France 1995, qui avait enflammé le public nantais en lui offrant le titre de champion grâce à 43 buts marqués collectivement. Nicolas Ouédec était déjà à La Mousson. Il ne restait plus qu’à persuader Loko à Lorient, et Pedros sur le banc de touche de Parme. Objectif atteint au grand plaisir de Louis Nicollin, qui se défend d’avoir tenté un «coup de poker». «Tous les trois vont retrouver chez nous l’esprit de famille qu’ils avaient connu à Nantes. L’esprit qu’on trouve dans un club très soudé», affirme ce dernier. Maintenu au poste d’entraîneur, Jean-Louis Gasset est lui aussi fier de son «coup». «La venue de ce trio entre dans ma conception du jeu collectif, du beau football propre à enflammer des foules. Aux sceptiques, je réponds que le talent, ça ne se perd pas. Pour moi, la mayonnaise va prendre». Prudents, les hommes de La Mousson ont tout de même étoffé leur recrutement par l’apport d’un milieu plus que prometteur, Olivier Sorlin, révélation du dernier tournoi international Espoirs de l’équipe de France. Ils ont également recruté un latéral rassurant, Romain Ferrier, tout droit venu de Bordeaux. De quoi compenser aussi le départ «à la retraite» d’un autre homme du cru, Bruno Martini. «Notre objectif, désormais, est d’assurer le plus rapidement possible en championnat notre maintien en D1 tout en jouant une place européenne en UEFA grâce à la Coupe Intertoto», prévient Louis Nicollin. Pour le moment, Montpellier est sur la bonne voie après sa victoire au match aller de troisième tour 2-0 contre l’Espanyol de Barcelone en Catalogne. Reste le championnat. Là, le bât risque de blesser dans l’immédiat puisque les Montpelliérains joueront leur premier match à l’extérieur, contre Lyon, avant de recevoir chez eux les champions en titre bordelais. Monaco à la croisée des chemins Après une saison tourmentée sauvée par une place européenne acquise in extremis, Monaco a fait peau neuve avec des ambitions toujours élevées dans le championnat de France de D1. Le club de la principauté, qui a perdu ses cadres (Thuram, Petit, hier, Ikpéba, Dumas, aujourd’hui) au cours des dernières saisons, et qui a vécu une saison 1998/1999 très agitée (tensions internes, démission de Jean Tigana), tente de se construire un nouvel avenir. L’idée est de s’appuyer sur un encadrement maison, emmené par l’entraîneur Claude Puel, et sur les jeunes du centre de formation entourés de joueurs expérimentés. Avec le tandem Marco Simone/David Trezeguet en attaque et un artiste, l’Argentin Marcelo Gallardo, à la distribution du jeu, l’AS Monaco ne manque pas d’arguments pour jouer les premiers rôles dans la nouvelle saison de championnat très ouverte qui débute fin juillet. «J’ai voulu, en commençant par les efforts qui ont conduit au maintien de Fabien Barthez annoncé dès la fin de saison, donner le la à la construction d’une équipe de grande qualité», soulignait dernièrement le président Jean-Louis Campora lors d’une conférence de presse. «La venue d’éléments comme Simone et Gallardo, dont les qualités et le palmarès sont éloquents, sont de nature à confirmer cette volonté. Ce sont deux joueurs qui correspondent à l’empreinte que nous voulons donner au club», ajoutait-il. Outre un club qui prétend toujours aux premières places du championnat, le président Campora souhaitait aussi se donner une équipe capable de produire du beau jeu. «Il fallait l’homme de la dernière passe qui nous manquait la saison dernière et le “plus” en attaque pour compenser le départ d’Ikpeba et ses 35 buts en trois saisons», note le manager général du club, Henri Biancheri. L’attaquant nigérian est parti à Dortmund. Les autres départs concernent Franck Dumas (Newcastle), Robert Spehar (Vérone), Djibril Diawara (Torino), Franck Gava (Rennes) et Lilian Martin (Marseille). Reste que si l’encadrement paraît satisfait de ses choix offensifs, le club semble vouloir encore trouver un renfort en défense. «Même si Martin Djétou reste, je pense qu’on a besoin de quelqu’un pour avoir une meilleure assise défensive», déclare Biancheri. «Nous avons récemment raté l’acquisition du défenseur central de l’équipe du Paraguay, Gamara. On a été pris de vitesse par l’Atletico Madrid». Il faut donc encore trouver l’oiseau rare et s’assurer que Djétou ne finira pas par céder aux sirènes italiennes (Juve, Parme). Si Monaco trouve son équilibre, il disposera des moyens de relever le défi. «Sinon, on s’expose à des déconvenues et à beaucoup de désillusions. Pour qu’un club comme le nôtre soit viable, il faut pratiquement jouer chaque saison la première ou la deuxième place du championnat, c’est-à-dire la Ligue des champions», nôte Biancheri. Voilà qui donne la mesure de la tâche qui attend Barthez et ses coéquipiers face à des rivaux aux dents longues plus nombreux que jamais: Lyon, Marseille, Bordeaux, Paris, voire des outsiders comme Rennes ou Montpellier. Il faudra enfin que Claude Puel réussisse encore cette saison ce qu’il est parvenu à faire depuis qu’il a remplacé Tigana l’hiver dernier: savoir fédérer son groupe, trouver l’amalgame dans le jeu, la complémentarité entre les lignes et, comme toujours à Monaco, l’équilibre entre jeunes et anciens. Puel, il le sait très bien, est condamné à réussir.
Huitième du dernier championnat de D1, Montpellier a avalé une potion nantaise en espérant cette saison rendre son jeu encore plus attractif. Le recrutement du trio Loko/Ouédec/Pedros, qui avait fait les riches heures des Canaris en 1995, a notamment pour but de consolider les ambitions d’un club en quête d’un bon parcours européen, via sa qualification en Coupe Intertoto. En bons...
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