Actualités - CHRONOLOGIE
La panique de l'avion
Par GEBEYLI Claire, le 06 juillet 1999 à 00h00
Dans un ouvrage intitulé Paniques (Éd. Hachette), le psychiatre Gérard Apfeldorfer, spécialiste dans le domaine des phobies, traite d’un mal connu de nombreux voyageurs: la peur de l’avion. Pour lui, les grands phobiques, les «vrais», sont ceux qui ne parviennent jamais à l’aéroport, qui annulent un déplacement s’il doit se faire par avion. Ou bien parviennent à s’y résigner mais au prix d’une extrême souffrance relevant d’un traitement psychiatrique en bonne et due forme. Les thérapies comportementales réussissent (entre 6 et 30 séances) à soulager cette appréhension en indiquant comment la maîtriser. Pour les autres, les phobiques plus ou moins légers, Apfeldorfer dresse un code composé de quatre indications. Pas d’alcool avant le départ Partir avec l’idée de faire un agréable et bon voyage, voulant à tout prix se sentir heureux à bord, durant le trajet. C’est là un facteur d’échec certain. Mieux vaut se dire que les conditions pourraient être mauvaises, s’attendre à des désagréments habituels comme partie inhérente de ce genre de déplacement. Se dire que l’essentiel c’est d’arriver à bon port, sans trop s’attarder sur les multiples éventualités catastrophiques ou incommodantes. À éviter soigneusement toute prise d’alcool avant le départ, tout comme dans l’avion. L’alcool décontracte, certes, dans l’immédiat, mais deux à trois heures plus tard accentue sensiblement tout état d’angoisse. Même la plus légère. L’avion est un espace clos favorisant la claustrophobie et le vertige (suspension dans le vide). Renoncer donc à la découverte d’une place qui puisse délivrer ou soulager ces deux états. Essayer de se divertir ou s’occuper sérieusement à quelque chose (lecture, travail manuel, conversation) contribue à alléger la tension. L’angoisse ne peut être conjurer que par la concentration. Les anxieux ont tendance à fixer leur attention sur les bruits et les détails du vol. C’est là un moyen sûr d’exacerber angoisse et sentiment d’insécurité car, inconsciement, on développe une idée absolument absurde: l’avion risque de tomber dès qu’on relâche l’attention. Plus intelligente et sensiblement moins épuisante est la concentration sur un travail, un jeu, des mots croisés ou même une conversation intéressante. Autrement, le tricot, compliqué de préférence, ferait l’affaire.
Dans un ouvrage intitulé Paniques (Éd. Hachette), le psychiatre Gérard Apfeldorfer, spécialiste dans le domaine des phobies, traite d’un mal connu de nombreux voyageurs: la peur de l’avion. Pour lui, les grands phobiques, les «vrais», sont ceux qui ne parviennent jamais à l’aéroport, qui annulent un déplacement s’il doit se faire par avion. Ou bien parviennent à s’y résigner...
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