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Actualités - CHRONOLOGIE

Le casse-tête ... du mal de tête

Le mal de tête n’est pas un problème neuf. L’homme, qui a réussi à guérir l’infection, vaincre la syphilis, juguler la tuberculose, reste toujours pénaud devant le mal de tête de Madame... Aussi curieux et incroyable que ceci puisse paraître, la migraine est toujours à la recherche de son maître. Si on connaît le mécanisme, la stratégie, les causes immédiates et ses prédilections, on ignore toujours avec certitude le processus exact et la raison pour laquelle les femmes sont touchées trois fois plus souvent par ce mal que les hommes (trois femmes pour un homme). En revanche, on sait que ce mal a comme origine des perturbations vasculaires au niveau du cerveau. Les médecins admettent que cet «orage vasculaire» peut avoir pour cause un facteur d’ordre psychologique tel que préoccupations, grande tension, contrariétés, angoisse ou encore simples soucis. La contraction puis la dilatation brutale de petits vaisseaux cérébraux, suivies par la libération de certaines substances justifient la survenue de cet état qui peut avoir une multitude de causes: psychologiques, infectieuses, visuelles, pathologiques (infections, hypertension, traumatismes). Le premier pas donc vers le soulagement du mal consiste à en rechercher l’origine et par la suite appliquer le traitement approprié. La grande majorité des maux de tête ne présentent pas de gravité. Surtout s’ils s’accompagnent des mêmes manifestations caractéristiques qui font que le sujet reconnaît «sa crise». En revanche, si le mal est différent, s’agissant d’un trouble récent, intense, survenant sans raison apparente, sans infection ou traumatisme, un avis médical serait à conseiller. Surtout si ce mal est accompagné de douleur brutale, vomissements en jets, paroles désordonnées, baisse de la vision et troubles de la conscience. Les causes psychologiques Parfois la tension psychologique peut être à l’origine d’une contraction forte des muscles du cou, des mains, du pouls qui s’accélère. C’est là des manifestations normales. La fatigue, le stress, l’anxiété, mais aussi la dépression provoquent des tensions internes susceptibles de favoriser l’apparition des maux de tête. Des examens permettent alors de constater un éventuel état pathologique et le traiter en conséquence. À savoir: la migraine issue d’une cause psychologique survient sans périodicité particulière. La plainte est quasi permanente (toute la journée et tous les jours) et le mal est global, atteignant toute la tête. Indice d’infection Toutes les infections qui touchent les organes de la tête (otite, sinusite, abcès dentaire, rhinite) peuvent déclencher des maux de tête temporaires. Mais d’autres maladies infectieuses (grippe, angines, infections virales diverses, etc.) peuvent déclencher des maux de tête éphémères. Dans tous les cas, la fièvre est présente souvent. Ceci s’explique par le fait que l’infection d’un organe entraîne un état inflammatoire qui mobilise l’organisme et devient source de douleur. L’aspirine et le paracétamol, pris en alternance toutes les quatre heures, sont généralement en mesure de calmer le mal de tête et traiter une légère infection. Hypertension et algie du visage Si le sujet hypertendu est sous traitement médical contre ce mal, la survenue de maux de tête trahit un mauvais équilibre du traitement prescrit ou alors une façon irrégulière du suivi par le malade. Les maux de tête peuvent aussi trahir une poussée de tension élevée, insoupçonnée jusque-là. Des vertiges, une sensation de brouillard devant les yeux, des bourdonnements d’oreille peuvent parfois survenir. Lorsque la tension artérielle se normalise, les maux de tête disparaissent. De nombreux médicaments sont disponibles parmi lesquels le médecin opère un choix, selon l’importance de l’hypertension, l’âge du malade et, éventuellement, d’autres affections associées. Lorsqu’une douleur très intense survient brusquement d’un seul côté du visage, souvent derrière l’œil, qu’elle évolue par crises qui durent entre trente minutes et une heure et ceci plusieurs fois par an, il s’agit d’une algie vasculaire de la face. Autre signe de ce mal qui frappe plus d’hommes jeunes (vers la trentaine) que de femmes: du côté de la douleur, l’œil larmoie, la paupière enfle et la narine coule. Attribuée à une perturbation des vaisseaux de la tête, l’algie vasculaire de la face se soigne par des bêta-bloquants, l’ergot de seigle et une nouvelle médicamentation à base de sumatriptan qui combat la migraine.
Le mal de tête n’est pas un problème neuf. L’homme, qui a réussi à guérir l’infection, vaincre la syphilis, juguler la tuberculose, reste toujours pénaud devant le mal de tête de Madame... Aussi curieux et incroyable que ceci puisse paraître, la migraine est toujours à la recherche de son maître. Si on connaît le mécanisme, la stratégie, les causes immédiates et ses...