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Actualités - CHRONOLOGIE

Une armée de leurres

De loin, cela ressemble à un char qui franchit un pont près de l’aéroport de Pristina. Mais de près, c’est une route en feuilles de plastique noir menant à un faux pont en contreplaqué. Le char est de bois, de bâches et de tuyaux. Au Kosovo, l’armée yougoslave a déployé, semble-t-il avec succès, de nombreux leurres qui ont induit en erreur les chasseurs-bombardiers de l’Otan, qui survolaient la province à haute altitude, par peur des tirs de missiles. «Ils ont habilement déployé de nombreux leurres», reconnaissait récemment le commandant suprême des forces alliées en Europe, le général Wesley Clark. Tous les ponts qui ont échappé aux bombardements de l’Alliance atlantique avaient été camouflés par des branches d’arbre attachées aux rambardes. Sur la chaussée, de grands damiers de couleur avaient été peints. «Le but était de casser les lignes pour gêner les instruments de visée de nos avions, explique un expert militaire européen. Mais c’est inefficace contre la télémétrie-laser». Selon des sources serbes à Pristina, une véritable usine à leurres aurait produit des centaines d’engins près de la ville de Pec (ouest du Kosovo). «Ils faisaient des chars en bois et même en métal», assure un jeune homme, qui affirme avoir effectué son service militaire au Kosovo en 1998. «Tout était près depuis près d’un an». En Bosnie, les forces serbes avaient déjà déployé, lors des attaques aériennes occidentales, toute une panoplie de leurres, dont de grands chars gonflables.
De loin, cela ressemble à un char qui franchit un pont près de l’aéroport de Pristina. Mais de près, c’est une route en feuilles de plastique noir menant à un faux pont en contreplaqué. Le char est de bois, de bâches et de tuyaux. Au Kosovo, l’armée yougoslave a déployé, semble-t-il avec succès, de nombreux leurres qui ont induit en erreur les chasseurs-bombardiers de l’Otan,...