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Par P. G., le 02 juillet 1999 à 00h00
S’agissant de cinéma en France, on n’a que l’embarras du choix des citations, les gens de la profession ayant toujours des conseils (impératifs, de préférence) à distribuer; quand ils ne tiennent pas à exprimer leur «ego», qu’ils supposent important. On commence tout de même par un Espagnol, «l’impossible» Pedro Almodovar, dont le nouveau film Tout sur ma mère fait sensation: «J’ai dédié ce film à trois grandes actrices. À Gena Rowlands, celle de l’“Opening Night” de John Cassavetes. À la Romy Schneider de “L’important, c’est d’aimer”, d’Andrzej Zulawski. Enfin, à l’actrice par excellence, Bette Davis (dans “All About Eve”, de Joseph Mankiewicz)... Le film est ce qu’il y a entre les lignes du scénario... Je trouve qu’il y a aujourd’hui très peu de films qui portent véritablement sur les sentiments». Vincent Gallo (32 ans) est un ex (encore?) touche-à-tout qui vient de réaliser un film intitulé Buffalo 66. Comment peut-on – à Paris ou ailleurs – qualifier de «surdoué» un type qui sort des... stupidités (restons poli) de ce genre: «Je me méfie de Fellini ou de Hitchcock. Je préfère les cinéastes sans œuvre!». MéGallomane... Marin Karmitz est un producteur français – marginal devenu important – qui ne mâche pas ses mots: «Le cinéma mondialisé – à dominante américaine – n’a plus de morale. Il est hors la loi. En fait, le marché exalte logiquement la victoire du plus fort et l’exclusion du plus faible. Il diffuse une pensée unique... celle d’un monde barbare où priment l’action, le mutisme et la violence (...). Le cinéma français? Il est désormais dépendant de la télévision: son “exception culturelle” va en se réduisant au téléfilm gentillet». Etc. Jean Yanne (65 ans), comédien français genre «comique notable», vient de réapparaître dans le film de Rémi Waterhouse, Je règle mon pas sur le pas de mon père. Il dit: «Aujourd’hui, pour un producteur (autre activité de Yanne!), faire un film ça prend un an et demi: le fric, l’accord de toute l’équipe... Alors, en attendant, je fais l’acteur!».
S’agissant de cinéma en France, on n’a que l’embarras du choix des citations, les gens de la profession ayant toujours des conseils (impératifs, de préférence) à distribuer; quand ils ne tiennent pas à exprimer leur «ego», qu’ils supposent important. On commence tout de même par un Espagnol, «l’impossible» Pedro Almodovar, dont le nouveau film Tout sur ma mère fait...
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