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Actualités - CHRONOLOGIE

Qui est Josephus Thimister ?

Thimister est surnommé par les branchés «le couturier adorateur du noir». Les étiquettes qu’il accroche à ses vêtements sont noires, l’ambiance dans son lieu de travail idem, du parquet au plafond. Il s’habille en noir mais son humeur et son inspiration ne plongent jamais dans cette teinte. D’humeur enjouée, ce nouveau «grand» couturier (il fut un des premiers de la nouvelle fournée à accéder à la Chambre syndicale), diplômé de la Faculté des Beaux-Arts d’Anvers, fut cinq ans et demi durant le créateur chez Balenciaga. C’est en mars 1997 que Thimister s’est installé à son propre compte. Première collection, premier triomphe. Trente créations que les grands magasins new-yorkais (Bergdorf and Goodman, Barneys, Neiman Marcus) s’arrachent littéralement. Peu après, c’est la consécration à Paris même où il devient «membre invité» de la plus haute instance de la mode. «Je ne m’attendais pas à ce que ça aille si vite, dira-t-il en ajoutant, mais j’ai quand même ramer pour en arriver là...». Si ses parents ont combattu avec application sa vocation («Ils sont très victoriens, ils ne m’ont jamais soutenu moralement, ils restent jusqu’à maintenant distants et froids vis-à-vis de “ça”», explique-t-il), Thimister fait preuve d’une fidélité absolue à son art. Toute sa vie, son temps, sa pensée sont dédiés à son travail et à une recherche assidue de nouveaux horizons. Sa deuxième collection cristallisait une recherche sur l’harmonisation des couleurs inconciliables, marron, acajou, gris fumé, bleu nuit. Pour l’an 2000, il a le projet d’ouvrir sa propre boutique. Pondéré, tempéré, raisonnable, il planifie sa vie et sa carrière comme une partition musicale. Sa sagesse correspond très peu au profil exalté de l’artiste créateur. «Nous vivons les dernières heures, dit-il, de l’hystérie des années 80. Quand on voit ce que font Galliano et McQuenn, ce n’est plus de la mode mais de la communication, du cirque aussi». La mode finira par sortir de cette période de décadence. Très cultivé, Thimister n’essaie ni d’épater, ni d’éblouir. Il bûche avec l’assiduité d’un premier de la classe qui sait d’avance quel but il va atteindre. Soutenu ou pas par sa famille.
Thimister est surnommé par les branchés «le couturier adorateur du noir». Les étiquettes qu’il accroche à ses vêtements sont noires, l’ambiance dans son lieu de travail idem, du parquet au plafond. Il s’habille en noir mais son humeur et son inspiration ne plongent jamais dans cette teinte. D’humeur enjouée, ce nouveau «grand» couturier (il fut un des premiers de la nouvelle...