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DANS LE MONDE Un "Patch" pour Robin Williams
Par ABI RACHED RAYA, le 30 avril 1999 à 00h00
Robin Williams est tout sauf un acteur comme les autres. Depuis son retour sur la scène cinématographique en 1990, après une absence due à des excès de drogue et d’alcool, il n’a pas arrêté de tourner. Tour à tour drôle, émouvant, grotesque ou attachant, Robin a su imposer son style à Hollywood, où il est rare qu’un acteur soit accepté à la fois pour ses talents comiques et dramatiques. Dans «Patch Adams», il fait équipe avec Tom Shadyac, ce qui laissait présager un film hilarant, sans profondeur, mais il n’en est rien. Dans un entretien avec Raya Abi-Rached, Robin Williams parle du film, de sa carrière, de ses projets. Q.: Vous avez exploré tous les domaines de la médecine, ayant joué un médecin sept fois (notamment un généraliste dans «Patch Adams»), un psychologue dans «Awakenings» ou un scientifique dans «Flubber» (etc.), cela vous a-t-il appris quelque chose sur le métier? Robin Williams: Pas tous les domaines, je n’ai pas encore incarné un expert en pathologie. Je crois que si je joue une fois de plus un médecin, je vais devoir suivre des cours de médecine (rires), peut-être pratiquer la médecine à la maison, sur Internet... ça semble excitant! Q.: Pensez-vous que votre rôle dans «Patch Adams» ressemble un peu à celui d’«Awakenings»? R.W.: C’est un mélange entre mon personnage dans Fisher King (pour son caractère) et celui dans Awakenings, oui. Q.: Comment expliquez-vous l’instabilité de «Patch» au début du film? R.W.: Il était profondément déprimé, avait pris beaucoup trop de médicaments, son père était mort, il était perdu, suicidaire et donc s’est volontairement intégré dans un hôpital psychiatrique. C’est là, au contact des malades, qu’il a découvert sa vocation : aider les gens, les soigner. Q.: «Patch» est accusé du syndrome de «Bonheur Excessif», que pensez-vous de cette appellation? R.W.: Comment peut-on accuser quelqu’un d’être excessivement heureux? Jusqu’à maintenant, je me demande ce que ça peut bien vouloir dire. Q.: Vous trouvez que vous ressemblez d’une certaine manière à «Patch Adams»? R.W.: Physiquement non, mais moralement oui dans sa joie de vivre et son amour des gens. Q.: Puisque c’est une vraie histoire, comment avez-vous étudié le personnage? R.W.: J’ai lu son livre, passé un peu de temps avec Hunter Patch Adams. Je n’ai pas fréquenté les écoles de médecine, par contre, je connais pas mal d’étudiants en médecine qui m’ont aidé à construire mon personnage. Je le répète (rires), si vous avez un problème de santé, je ne suis pas médecin, ni thérapeute. Certaines personnes m’ont envoyé des lettres disant : «Ma mère ne m’aime pas, pourquoi?». Eh, appelez la mienne avant. Q.: Avant de gagner votre Oscar pour «Good Will Hunting», vous avez obtenu des nominations pour «Fisher King», «Dead Poets’ Society» et «Good Morning Vietnam». Vous êtes donc surtout célèbre pour vos talents comiques mais, bizarrement, reconnu pour vos films dramatiques. Vous ne pensez pas que vous méritiez tout autant un Oscar pour «Flubber» ou «Birdcage»? R.W.: N’est ce pas étrange! (rires) Imaginez-moi recevant un Oscar pour Flubber avec pour concurrent Casper (rires). C’est Jack Nicholson qui s’exclamerait alors : «Mais qu'est ce qui se passe, nom de Dieu!». Q.: Votre prochain projet est «Jacob The Liar» auquel vous avez aussi participé en tant que producteur exécutif. Vous pouvez nous en parler? R.W.: Je n’ai en fait que prêté mon nom. Tout le mérite revient à ma femme. C’est elle qui a travaillé le plus. Q.: Mais vous jouez dans le film. R.W.: Oui, c’est un superbe film qui sortira en octobre prochain. Beaucoup de mes films sortent bientôt, il est temps de prendre une pause. Q.: Et, vous avez le nez rouge de «Patch»? R.W.: Depuis quelques années, je l’avais tous les soirs (rires). Il sort le nez en caoutchouc de sa poche.
Robin Williams est tout sauf un acteur comme les autres. Depuis son retour sur la scène cinématographique en 1990, après une absence due à des excès de drogue et d’alcool, il n’a pas arrêté de tourner. Tour à tour drôle, émouvant, grotesque ou attachant, Robin a su imposer son style à Hollywood, où il est rare qu’un acteur soit accepté à la fois pour ses talents comiques et...
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