Actualités - REPORTAGES
L'orthodoxie du divan : deux analyses pour un parcours complexe
le 30 avril 1999 à 00h00
Lentement et timidement, la psychanalyse fait son avancée dans la «conscience» libanaise. Le choc de la guerre aidant, les gens ont désormais une bonne excuse pour justifier leurs névroses et déprimes, d’où peut-être une moindre honte d’en parler, ne serait-ce qu’à la cousine et au voisin. Un bon début mais pas toujours suffisant. Ayant enduré les affres des années de conflit, les Libanais ne craignent plus d’admettre “leurs malaises”, du moins dans une certaine proportion. Ils parlent des médicaments, sans aucun problème de conscience et vantent les bienfaits des tranquillisants de tout genre, qu’ils s’autoprescrivent pour en avoir essayé toute la panoplie. Cependant, traiter les “symptômes” en prenant des calmants, par exemple, est une chose, aller chez le psychiatre en est une autre, et «analyser» ces symptômes en «pratiquant le divan» en est encore une troisième, très différente d’ailleurs dans son approche et dans son contenu.Et pour cause : le cheminement à travers une psychanalyse est un parcours complexe qui nous met d’abord en confrontation avec ce qu’il y a de plus «effrayant» en nous (dont nos pulsions sexuelles et nos fantasmes les plus étranges), d’où une réticence intérieure monstre. Autre obstacle : le processus analytique est en lui-même difficile, car long et coûteux. Une psychanalyse peut également être “frustrante” au sens de l’efficacité attendue de la part du patient, surtout, et qui n’est finalement jamais garantie ( il y a malheureusement des analyses ratées). Deux analystes qui ont sondé les coulisses de l’inconscient nous expliquent les défis lancés par la cure analytique.
Lentement et timidement, la psychanalyse fait son avancée dans la «conscience» libanaise. Le choc de la guerre aidant, les gens ont désormais une bonne excuse pour justifier leurs névroses et déprimes, d’où peut-être une moindre honte d’en parler, ne serait-ce qu’à la cousine et au voisin. Un bon début mais pas toujours suffisant. Ayant enduré les affres des années de conflit,...
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