Actualités - CHRONOLOGIE
Les Quinze isolent encore un peu plus Milosevic
le 28 avril 1999 à 00h00
Les Quinze ont décidé lundi d’isoler encore un peu plus le président yougoslave Slobodan Milosevic en renforçant toute une série de sanctions qu’ils avaient déjà prises en 1998. Réunis à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont ainsi étendu l’interdiction de visas touchant des responsables de la répression au Kosovo au président Milosevic lui-même, aux membres de sa famille et à ses ministres. Sont également concernés par cette extension les hauts responsables de la République fédérale de Yougoslavie (RFY, Serbie et Monténégro) et de Serbie, ainsi que tous ceux «qui sont proches du régime» et «dont les activités soutiennent» le président yougoslave. Il s’agit notamment d’hommes d’affaires. En agissant de la sorte, les chefs de la diplomatie de l’UE écartent dans l’immédiat toute idée de négociations avec le président yougoslave et des membres de son gouvernement sur le territoire d’un État membre de l’UE en vue d’une solution politique au Kosovo. En revanche, ils ont officiellement invité Ibrahim Rugova, leader modéré des Albanais du Kosovo, à venir s’exprimer devant eux lors de leur prochaine réunion prévue le 17 mai à Bruxelles. La présidence allemande de l’UE a de son côté invité M. Rugova et les membres de sa famille à se rendre à Bonn avant cette date. Joschka Fischer, ministre allemand des Affaires étrangères dont le pays préside l’UE jusqu’à fin juin, a précisé que ces invitations seraient transmises à M. Rugova par l’intermédiaire d’une ambassade d’un pays européen à Belgrade. L’UE et les États-Unis ont toujours émis des doutes sur la liberté de parole et de mouvement de M. Rugova qui réside à Pristina, chef-lieu du Kosovo, et qui a appelé à l’arrêt des bombardements de l’Otan. Outre l’extension des interdictions de visas, les Quinze ont également décidé d’étendre le gel des avoirs de l’État yougoslave à l’étranger aux personnes associées au président Milosevic et aux entreprises contrôlées ou agissant pour le compte de la RFY et de la Serbie. Sont en outre étendues les interdictions des crédits à l’export au secteur privé, des investissements européens en Yougoslavie et de la fourniture de tous les biens et services liés à la répression interne. Il n’existe pour l’instant qu’un embargo sur les armes décrété en 1998 par l’Onu contre la RFY. Les États membres de l’UE et les organisations sportives de l’Union sont par ailleurs invités à «ne pas encourager» la participation de sportifs yougoslaves à des compétitions ayant lieu sur leur territoire. La présidence allemande de l’UE avait initialement prévu d’interdire toute participation des sportifs de RFY à des compétitions européennes, mais a dû faire marche arrière face à l’opposition de la Grèce et de l’Italie, indique-t-on de sources européennes. L’ensemble de ces mesures vient s’ajouter à la décision des Quinze prise la semaine dernière d’interdire la vente de pétrole à la RFY, qui devra entrer en vigueur «au plus tard vendredi». Parallèlement, il se sont «engagés», par «esprit de solidarité», à continuer à assurer l’assistance financière et économique nécessaire à la Macédoine et à l’Albanie, afin de les «aider à supporter le poids de la crise» dans la région. Il est prévu d’intensifier les relations entre l’UE et ces deux pays qui accueillent à eux seuls quelque 500 000 réfugiés ayant fui le Kosovo depuis le 24 mars, date de déclenchement des bombardements de l’Otan en Yougoslavie.
Les Quinze ont décidé lundi d’isoler encore un peu plus le président yougoslave Slobodan Milosevic en renforçant toute une série de sanctions qu’ils avaient déjà prises en 1998. Réunis à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont ainsi étendu l’interdiction de visas touchant des responsables de la répression au Kosovo au président Milosevic...
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