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Actualités - REPORTAGES

Pour des spécifications de plus en plus claires

La sécurité doit être une préoccupation permanente de l’industrie alimentaire et des consommateurs. Ce souci d’exigence devrait en principe s’appliquer aux procédés de fabrication, aux ingrédients et à l’emballage ainsi qu’au contrôle des produits finis. L’emballage est devenu une notion indissociable du produit. En effet, le conditionnement selon des normes et des règles d’hygiène très strictes est l’un des progrès enregistrés par les grands industriels des produits laitiers. Aujourd’hui, de plus en plus de consommateurs prennent la peine de lire les mentions inscrites sur les paquets. En réalité, au Liban, les inscriptions et l’étiquetage sont plus réglementés que le contenu. Le ministère de l’Agriculture réglemente l’étiquetage des contenants de produits laitiers et l’inscription claire, sans possibilité de confusion des ingrédients. Certaines mentions obligatoires doivent être respectées, comme le nom du produit qui doit être signalé de manière à ne créer aucun embarras chez l’acheteur ou le mener à le confondre avec un autre, aux formes ou à l’emballage identique. L’exemple des fermes de Taanayel illustre le trouble qui peut se créer chez le consommateur. Plusieurs marques de produits laitiers utilisent le nom de la région de Taanayel, ce qui peut porter à confusion. Le producteur doit aussi citer de manière claire, avec des caractères bien définis, l’appellation de «lait frais naturel» ou de «lait en poudre» selon la composition de son produit. De toute manière, les ingrédients doivent être cités en clair sur la boîte. Le mode de traitement du lait (pasteurisé, UHT…) doit aussi figurer sur la boîte, ainsi que le taux de matières grasses et les additifs permis, s’ils entrent dans la composition. Cette décision, qui date de 1996, vise à réglementer un secteur qui partait dans tous les sens. Une question importante se pose cependant : Qu’a-t-on fait pour le produit en tant que tel? Si les grands industriels du lait qui ont engagé des investissements importants dans ce secteur imposent leurs propres normes alignées sur les standards européens ou américains, il n’en demeure pas évident qu’il reste beaucoup à faire du côté des petites industries. Une source du ministère de l’Agriculture, qui a requis l’anonymat, avoue que le secteur des produits laitiers est en parfait désordre. En effet, toute l’infrastructure est à revoir avant d’envisager un contrôle efficace. Comment pourrait-on contrôler les produits si les autorités ne disposent pas d’un laboratoire central de pointe qui peut délivrer des résultats rapides? Le problème du fromage qui entre au Liban dans des barils sans aucune règle d’hygiène et qui est par la suite vendu en vrac ou empaqueté n’est pas définitivement résolu non plus. L’interférence de compétences entre les différents ministères concernés par les produits laitiers n’arrange pas les choses et le chaos reste perceptible. Toutefois, les quelques initiatives prises peuvent aboutir à un résultat efficace comme ce fut le cas pour la labné sab. Au moment où la polémique fait rage, il est regrettable de constater qu’un des aliments qui font presque partie de notre patrimoine est manipulé de la sorte. En effet, la labné est destinée à la consommation quotidienne des Libanais et ne demande pour sa préparation que ce que nous donne la nature. Cette préparation qui revendique à tort le nom de labné n’est pas préparée à partir de lait frais et n’est pas obtenue par l’égouttage du yaourt. Pour reconnaître la labné sab, le consommateur doit être attentif aux inscriptions notées sur la boîte. Ce produit n’est pas fabriqué à partir de lait frais ; d’autre part le ministère de l’Économie et du Commerce a interdit à partir du 15/3/1999 l’usage pour ce produit de récipients identiques à ceux contenant de labné. En outre, les fabricants de ce produit doivent demander une autorisation préalable auprès du ministère de l’Économie et du Commerce et du ministère de l’Agriculture concernant le label et la forme des boîtes utilisées dans la commercialisation de ce produit. Un conseil à donner aux consommateurs, achetez intelligent car, souvent, pour une différence de prix modique, on achète des produits qui peuvent nuire à la santé.
La sécurité doit être une préoccupation permanente de l’industrie alimentaire et des consommateurs. Ce souci d’exigence devrait en principe s’appliquer aux procédés de fabrication, aux ingrédients et à l’emballage ainsi qu’au contrôle des produits finis. L’emballage est devenu une notion indissociable du produit. En effet, le conditionnement selon des normes et des règles...