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Actualités - CHRONOLOGIE

Fusions-ci , fusions-là

Le mariage des opérateurs de télécommunications Deutsche Telekom et Telecom Italia vient s’ajouter à la valse des fusions qui s’empare des milieux financiers internationaux. Dans le secteur de l’énergie, les groupes pétroliers américains Exxon et Mobil négocient actuellement leur fusion, qui débouchera le cas échéant sur un chiffre d’affaires conjoint de 78,9 milliards de dollars. La fusion du britannique British Petroleumet de l’américain Amoco a, quant à elle, été finalisée en décembre dernier. Le nouveau groupe a aussitôt acquis l’américain Atlantic Richfield (Arco) et s’est hissé au troisième rang mondial avec un chiffre d’affaires de 94 milliards de dollars. Dans le secteur bancaire, l’alliance entre les américains Travelers Group et Citicorp a été achevée en octobre dernier et a donné naissance à un géant totalisant un chiffre d’affaires de 72,6 milliards de dollars. D’un autre côté, Nationsbank s’est alliée à BankAmerica en septembre dernier ; le nouveau groupe a un volume de transactions qui dépasse les 61 milliards de dollars. Dans le secteur des télécommunications, les mariages pullulent, essentiellement du côté américain. Parmi les fusions en cours on peut citer : SBC Communications/Ameritech (62,5 mds), Vodafone (GB)/AirTouch Communications (60,3 mds), Comcast/MediaOne (câblo-opérateurs, 58,5 mds) et Bell Atlantic/GTE (53,4 mds). ATT et Telecommunications Inc. ont déjà parachevé leur alliance en septembre (53,6 mds), WorldCom et MCI en août (41,9 mds). Dans l’industrie, les groupes pharmaceutiques britannique Zeneca et suédois Astra ont fusionné récemment (chiffres d’affaires 34,6 mds). Mais les fusions les plus spectaculaires se sont réalisées dans l’industrie automobile, passée championne dans les regroupements de sociétés. En effet, après le mégamariage entre l’allemand Daimler Benz AG et l’américain Chrysler, achevé en mai dernier, Renault a annoncé récemment le rachat de Nissan Motors. Mondialisation oblige, les grandes firmes internationales sont poussées à se regrouper pour doper leurs performances et accroître leur compétitivité. Ce qui permettra une grande réduction des coûts d’exploitation ou de fabrication, une présence multinationale de leurs produits et un partage de leur savoir-faire technologique et industriel. Mais, le revers de la médaille, c’est que le regroupement des sociétés s’avère coûteux sur le plan social, avec le poison qu’il distille : les licenciements. Dans une Europe rongée par le chômage, les annonces de fusion vont de pair avec les manifestations syndicales, les employés payant le prix au nom de la sacro-sainte réduction des coûts. En effet, depuis la chute du bloc communiste, le néo-libéralisme triomphant joue la référence de base en matière de politique économique et l’on est bien loin de l’Amérique des années trente où le New Deal affinait le libéralisme total par des lois antitrusts.
Le mariage des opérateurs de télécommunications Deutsche Telekom et Telecom Italia vient s’ajouter à la valse des fusions qui s’empare des milieux financiers internationaux. Dans le secteur de l’énergie, les groupes pétroliers américains Exxon et Mobil négocient actuellement leur fusion, qui débouchera le cas échéant sur un chiffre d’affaires conjoint de 78,9 milliards de...