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Actualités - CHRONOLOGIE

Téléphonie mobile : Nokia distance Ericsson

Le Finlandais Nokia a distancé, au premier trimestre, son rival suédois Ericsson dans la course à la suprématie mondiale dans la téléphonie mobile, relancée par la nouvelle génération de portables. Le résultat imposable de Nokia a explosé à 759 millions d’euros, en hausse de 96 % par rapport au premier trimestre de l’an dernier, alors que celui d’Ericsson a diminué de moitié, à 145 millions d’euros. Le chiffre d’affaires de Nokia a parallèlement fait un bond de 55 %, à 3,87 milliards d’euros, tandis que celui de son concurrent suédois n’a progressé que de 8 %, à 4,619 milliards d’euros. Les ventes de portables, d’où les deux groupes tirent l’essentiel de leurs bénéfices, ont enregistré une hausse record de 92 % chez Nokia, à 2,577 milliards d’euros, alors qu’elles ont chuté de 12 % chez Ericsson, à 1,077 milliards d’euros. Dans le marché mondial de la téléphonie mobile dont la croissance vigoureuse va se poursuivre (vente de 250 millions d’unités prévue cette année, un milliard d’abonnés anticipés d’ici à cinq ans), Nokia a conforté sa place de numéro un mondial des terminaux numériques avec une part de marché de 25 %, devant l’américain Motorola (22 %) et Ericsson (16 %), estiment les spécialistes. Le constructeur finlandais, dont la norme GSM s’est imposée en Europe, va chercher à maintenir cet avantage en tirant parti des terminaux de troisième génération capables de transmettre des données et d’accéder à l’Internet en utilisant la nouvelle norme Wireless Application Protocol (WAP), ajoutent-ils. Nokia a présenté récemment son modèle 7110 au salon mondial de l’informatique CeBIT de Hanovre (Allemagne) avec lequel l’usager pourra consulter, sans se soucier de l’heure et de l’endroit où il se trouve, son courrier électronique, son agenda ou des annuaires. «Il s’agit maintenant de définir des contenus pour être présent avant les autres sur ce nouveau média qui permet d’être présent dans la poche des consommateurs», explique Ikka Raiskinen, responsable de la stratégie de la division mobile. «Seul un grand nombre de services disponibles incitera les opérateurs à investir dans ces nouveaux réseaux pour lesquels nous fournissons également les infrastructures», ajoute-t-il. La chaîne américaine CNN a déjà lancé des pages d’information destinées aux portables, CNN Mobile. Le groupe finlandais estime entre 10 % et 15 % les ventes de terminaux qui seront vendus à la norme WAP l’an prochain alors que le marché de remplacement devrait compter pour la moitié de son chiffre d’affaires. A contrario, Ericsson, qui était encore numéro un en Europe l’an dernier, paie aujourd’hui les problèmes liés aux délais de livraison de sa branche Infocom (commutateurs fixes) mais aussi le ralentissement du rythme de lancement de ses nouveaux produits. Le groupe suédois l’a compris en annonçant jeudi une nouvelle stratégie recentrée sur l’Internet avec des portables de troisième génération, dont le modèle haut de gamme T28. Celui-ci ne devrait cependant pas être produit en grandes séries avant plusieurs mois en raison d’un défaut de conception, selon de récentes informations de presse. Le chiffre d’affaires d’Ericsson a continué de croître au premier trimestre en raison de l’augmentation du nombre d’abonnés et de la hausse du trafic, l’effet volume venant compenser l’érosion des prix, estiment les analystes. Les résultats pourraient cependant une nouvelle fois se dégrader au deuxième trimestre en raison des lourds frais de recherche (jusqu’à 10 % du c.a.) que le groupe a dû consentir pour développer les nouveaux produits devant lui garantir son actuelle position.
Le Finlandais Nokia a distancé, au premier trimestre, son rival suédois Ericsson dans la course à la suprématie mondiale dans la téléphonie mobile, relancée par la nouvelle génération de portables. Le résultat imposable de Nokia a explosé à 759 millions d’euros, en hausse de 96 % par rapport au premier trimestre de l’an dernier, alors que celui d’Ericsson a diminué de moitié,...