Actualités - CHRONOLOGIE
Seizinger met fin à une carrière exceptionnelle
le 24 avril 1999 à 00h00
La skieuse allemande Katja Seizinger, triple championne olympique, a annoncé vendredi à Soelden (Autriche) qu’elle mettait fin, à 26 ans, à une carrière exceptionnelle pour pouvoir finir ses études et travailler comme tout le monde. L’annonce, faite après dix ans sur le circuit, a surpris. Elle est survenue le jour même où Seizinger remontait sur les skis, lors d’un stage de l’équipe d’Allemagne, pour la première fois depuis qu’elle s’était déchiré les ligaments internes et externes du genou gauche et fracturé la tête du tibia le 24 juin 1998 dans une chute à l’entraînement sur la piste du glacier de Schnalstal, en Italie. Seizinger a convoqué impromptu une conférence de presse et lâché sa bombe. Seuls les entraîneurs et l’entourage proche étaient au courant depuis la veille. Même ses coéquipières et compagnes depuis des années, telles Martina Ertl et Hilde Gerg, ignoraient ce qui se tramait. Seizinger expliquait plus tard à l’agence de presse sportive SID : «J’ai décidé de finir mes études (de sciences économiques) et de chercher mon bonheur dans une vie professionnelle normale». Une décision irrévocable Une décision «irrévocable» («j’ai eu assez de temps pour réfléchir»), ajoutait-elle, et qui n’avait «rien à voir» avec sa blessure : «Je n’avais plus de problème avec mon genou», comme elle le montrait le jour même sur les pentes de Soelden. Si cela n’avait tenu qu’à sa physionomie, «je suis sûre que j’aurais pu renouveler les succès passés», assurait-elle. Elle aurait enrichi une légende qu’elle avait commencé à écrire en 1989. La jeune femme de Halblech se retire avec trois médailles d’or olympiques (descente en 1994 et 1998, combiné en 1998), un titre de championne du monde de super-G en 1993, 36 victoires en coupe du monde (16 descentes, 4 géants, 16 super-G) et deux premières places au classement général en 1996 et 1998. Cette remarquable technicienne avait été la première à conserver l’or de la descente olympique d’un rendez-vous à l’autre. Pour prouver sa polyvalence, elle avait aussi été à Nagano la première championne de descente à remporter le combiné. Ces consécrations avaient à peine suffi à tirer à la jeune femme blonde un mouvement d’enthousiasme qui tranchait avec sa réserve naturelle. Son accident avait empêché celle qui reste comme la plus grande skieuse allemande à ce jour, et qui avait encore été désignée en 1998 pour la troisième fois sportive nationale de l’année, de courir cette saison. En octobre dernier, elle prévoyait encore son retour en décembre et parlait avec envie des championnats du monde à Vail (Colorado), qui ont eu lieu en février. Mais à l’époque déjà, elle n’excluait pas catégoriquement une retraite forcée. Ce ne sont pas les éventuelles complications qu’elle invoquait alors qui ont pesé sur sa décision, mais le vœu d’une vie «normale». «Je vais aider mon père qui travaille dans la sidérurgie, je commencerai au bas de l’échelle», disait-elle. Sa carrière sportive restera «une belle époque qui ne s’effacera pas».
La skieuse allemande Katja Seizinger, triple championne olympique, a annoncé vendredi à Soelden (Autriche) qu’elle mettait fin, à 26 ans, à une carrière exceptionnelle pour pouvoir finir ses études et travailler comme tout le monde. L’annonce, faite après dix ans sur le circuit, a surpris. Elle est survenue le jour même où Seizinger remontait sur les skis, lors d’un stage de...
Les plus commentés
Formation du gouvernement : que veut (vraiment) Samir Geagea ?
Netanyahu offre un bipeur d'or à Trump, qui salue une « brillante opération »
Pourquoi Khamenei a désigné Naïm Kassem comme son représentant au Liban