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Actualités - CHRONOLOGIE

CONCERT - Duo Zerickly à l'Assembly Hall Hommage à Beethoven

Ce n’est pas leur première apparition sur une scène beyrouthine. On les a déjà applaudis dans plus d’une prestation, notamment en ce qui concerne les oeuvres pour piano seul. Aujourd’hui, Aban(violon) et Gaswan(piano) Zerickly, présentés par le Goethe Institut, sont de retour et offrent aux mélomanes libanais un concert-de toute évidence un hommage à Beethoven- exclusivement réservé aux partitions du maître de Bonn. Formation musicale académique à Damas, où ils sont nés, et voyage à l’étranger, notamment en Hollande, Russie et l’Allemagne pour peaufiner un art qu’ils veulent parfaitement maîtriser. Trois sonates de Beethoven composent ce programme où l’auteur de Fidelio mène la ronde des notes. Les deux musiciens ont entamé leur récital avec la sonate op N2. Premières mesures de l’une des dix sonates écrites pour violon et piano – qui ne sont pas aussi accomplies que celles du piano seul-mais qui renferment toutefois ,même dans un registre atténué,toute la fougue et la puissance de La pathétique. En filigrane, la voix reconnaissable entre toutes, à la fois tourmentée et douce, d’un Beethoven toujours habité par la passion mais qui se laisse aller parfois à des moments de rêverie où la sérénité est perçue comme un rayon de soleil à travers un ciel menaçant. La sonate du printemps N5 op24 ramène l’auditeur à des scènes sonores pastorales où la nature est l’amie, la confidente, la consolatrice. Longue narration où le violon a des tirades excluant toute tristesse et où le piano qui l’accompagne est chantant dans ses accents et sa mélodie. La sève du printemps est l’objet d’un tableau sonore où la nature est verdoyante, pimpante et ensoleillée. Le coeur est léger, l’esprit clair et la musique d’une fraîcheur à vous donner envie d’ouvrir la première fenêtre pour retrouver l’odeur enivrante de la terre dans ses parfums de renouveau. Pour terminer, la sonate à Kreutzer, dédiée justement à ce violoniste français, auteur de concertos et de célèbres études et caprices. Mais ironie du sort, cette œuvre que l’on savoure aujourd’hui comme un vibrant témoignage de l’art de composer une sonate, où se croisent avec tant d’ardeur les pizzicati du violon et les arpèges du piano, ne fut jamais jouée par Kreutzer parce qu’il la jugeait «inintelligible». Curieux jugement qui, deux cents ans à peu près plus tard, nous laisse rêveurs devant cette œuvre au style brillant et chaleureux et qui fait au piano une place aussi importante qu’au violon. D’où la performance et le talent des Zerickly et les applaudissements que le public a réservés à leur prestation ne départagent nullement les coups d’archet (même s’ils manquent souvent de netteté) et les chromatismes perlés (mais aussi souvent trop accentués). En bis, les deux musiciens ont joué du Mozart .
Ce n’est pas leur première apparition sur une scène beyrouthine. On les a déjà applaudis dans plus d’une prestation, notamment en ce qui concerne les oeuvres pour piano seul. Aujourd’hui, Aban(violon) et Gaswan(piano) Zerickly, présentés par le Goethe Institut, sont de retour et offrent aux mélomanes libanais un concert-de toute évidence un hommage à Beethoven- exclusivement...