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Actualités - REPORTAGES

OMC Commerce mondial : + 3.5% en 1998

La croissance du commerce mondial a augmenté en volume de 3,5 % en 1998, trois fois moins vite qu’en 1997, en raison essentiellement de la crise asiatique, a indiqué jeudi l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’OMC prévoit pour 1999 une croissance du commerce mondial à peu près équivalente à celle de 1998, à condition que les échanges s’accélèrent durant le reste de l’année. Cette projection implique en effet que le ralentissement de la croissance aux États-Unis et en Europe occidentale soit compensé par un début de reprise en Asie. Que l’un soit plus fort que prévu et l’autre plus timide qu’escompté, et la croissance du commerce mondial sera inférieure à 3,5 %, prédit l’OMC. L’économie mondiale continue à s’ouvrir malgré les crises : la progression des échanges en 1998 est restée supérieure à celle du PIB mondial, qui a été de 2 %. Bien que les échanges progressent toujours plus rapidement que la création de richesses, l’écart s’est amenuisé. Il était devenu en 1998 inférieur à l’écart moyen constaté lors des années 90. En valeur, l’évolution des échanges mondiaux a baissé de 2 % – la plus forte décrue depuis 1982 –, compte tenu des niveaux du dollar et des cours du pétrole et des matières premières. Le cumul des exportations a atteint 5 225 milliards de dollars en 1998. Les échanges de services ont de leur côté également régressé de 2 %, à 1 290 milliards de dollars, leur première baisse depuis 1983. Si la crise asiatique est la principale cause du ralentissement de la croissance du commerce mondial, le rythme de progression a ralenti dans toutes les parties du monde. Un taux de croissance de 3,5 % en 1998 pour le volume du commerce mondial, après le record de 10,5 % en 1997, est comparable aux niveaux moyens des années 1990 à 1993. Le pire semble être maintenant passé pour les pays asiatiques qui avaient été le plus durement affectés par la crise de l’été 1997, la Thaïlande, la Corée du Sud, l’Indonésie , les Philippines et la Malaisie, estime l’OMC. Une «reprise modérée» est même attendue en Asie en 1999. Dans d’autres parties du monde, la récession en Russie et le ralentissement économique au Brésil devraient contaminer les pays voisins et entraver la marche de leur économie, suggère l’organisation. Les États-Unis restent la première puissance commerciale du monde, si l’on considère séparément les 15 pays de l’Union européenne avec (en dollars), 12,7 % des exportations et 17 % des importations mondiales, devant l’Allemagne (respectivement 10 % et 8,4 %). Le Japon est le 3e exportateur mondial (7,2 %), devant la France (5,7 %), le Royaume-Uni (5,1 %) puis l’Italie (4,5 %). Le Royaume-Uni est le 3e importateur mondial (5,7 %), devant la France (5,2 %), le Japon (5 %) et l’Italie (3,8 %). La part de l’Asie, qui avait fortement progressé depuis le début de la décennie, a décru, notamment à l’importation : ses exportations ont reculé (en valeur, et en dollars) de 6 %, et ses importations de 17,5 %. En volume, les exportations asiatiques ont progressé de 1 %, tandis que les exportations chutaient de 8,5 %. En 1998, pour la 1re fois, les exportations chinoises ont dépassé celles de Hong Kong, note encore l’OMC. L’Europe occidentale a été la seule région qui n’a pas vu la croissance de ses échanges diminuer en 1998 (exports: +4,5 %), et également la seule région dont la valeur des exportations n’a pas diminué en dollars (+2,5 %). L’Union européenne, considérée comme un tout – et donc en excluant le commerce intracommunautaire – est le 1er exportateur mondial (20,3 % du total mondial) devant les États-Unis (17 %), et le 2e importateur (19,1 %), derrière les États-Unis (19,1 %).
La croissance du commerce mondial a augmenté en volume de 3,5 % en 1998, trois fois moins vite qu’en 1997, en raison essentiellement de la crise asiatique, a indiqué jeudi l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’OMC prévoit pour 1999 une croissance du commerce mondial à peu près équivalente à celle de 1998, à condition que les échanges s’accélèrent durant le reste de...