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Actualités - REPORTAGES

Zone euro : des perspectives mitigées

Le Fonds monétaire international dresse un tableau mitigé de la croissance et de l’emploi dans la zone euro en 1999 et 2000. Aux aspects positifs, réussite du passage à l’euro, accélération de la croissance, absence d’inflation, baisse des taux, le FMI met un bémol pour souligner les risques, selon le rapport sur les perspectives économiques mondiales. L’Europe est «peut-être la seule région du monde» à pouvoir surmonter les effets négatifs de l’environnement extérieur et à avoir le potentiel pour aider le reste du monde à éviter «l’extension et l’approfondissement du ralentissement actuel», souligne le FMI. Dans la zone euro, la croissance devrait être de 2,9 % l’année prochaine (2 % en 1999), contre 2,2 % aux Etats-Unis et 0,3 % au Japon. La France pourrait enregistrer la plus forte progression du PIB parmi les trois grands de la zone en 2000. Néanmoins, le FMI a révisé à la baisse de 0,4 point sa prévision précédente (+2,2 % en 1999, +2,9 % en 2000). Les perspectives de l’Allemagne et de l’Italie ont également été fortement revues à la baisse à +1,5 % cette année. Le FMI prévoit respectivement 2,8 % et 2,4 % de hausse du PIB l’année prochaine. Mais ce redémarrage est loin d’être assuré, selon les économistes du Fonds. «Bien que les prévisions montrent une accélération de la croissance à 3 % (dans la zone euro) en l’an 2000, les risques adverses restent significatifs, et ce malgré une baisse de taux plus forte que prévu». Le chef économiste du Fonds, Michael Mussa, n’a pas totalement exclu un nouvel assouplissement. «C’est prématuré de juger s’ils devraient baisser leurs taux, mais je n’écarterais pas la possibilité», a-t-il dit. La Banque centrale européenne a décidé d’abaisser son principal taux d’intérêt à court terme (le Refi) d’un demi point à 2,5 % le 8 avril dernier. Qui plus est, soulignant que la marge de manœuvre budgétaire «est très limitée» dans la zone euro, le FMI n’exclut pas entièrement qu’en Allemagne, en France et en Italie, le ratio des déficits publics sur le PIB pourrait «être dépassé en l’an 2000 si la reprise économique ne se matérialise pas». Une petite phrase qui risque de faire du bruit en Europe, ce ratio, qui ne doit pas dépasser 3 %, étant l’un des principaux critères que doivent respecter les pays de la zone euro. En revanche la guerre au Kosovo, n’aura qu’un «très faible impact» sur le budget et la croissance dans la zone euro, a jugé M. Mussa. Aucun des plans budgétaires soumis par chaque pays de l’Union européenne à ses pairs n’envisage un tel scénario. Il ne s’agit pas pour autant d’augmenter les impôts, «déjà à des niveaux excessifs, mais de couper dans les dépenses inutiles», juge le FMI. Le Fonds n’est guère plus optimiste sur le front du chômage. «Les prévisions de croissance du Fonds pour 1999 ont été révisées à la baisse à 2 %, en dessous du taux de croissance potentielle, il y a donc danger que la tendance du chômage à baisser, constatée depuis la mi-1997, puisse être stoppée bientôt», soulignent les économistes du FMI. Dans les prévisions chiffrées, ils ont opté pour le recul du taux de chômage dans la plupart des pays de la zone (de 10,9 % à 10,4 % en 2000 en Allemagne, de 11,4 à 11,1 % en France et de 12,2 à 12 % en Italie).
Le Fonds monétaire international dresse un tableau mitigé de la croissance et de l’emploi dans la zone euro en 1999 et 2000. Aux aspects positifs, réussite du passage à l’euro, accélération de la croissance, absence d’inflation, baisse des taux, le FMI met un bémol pour souligner les risques, selon le rapport sur les perspectives économiques mondiales. L’Europe est «peut-être la...