Actualités - CHRONOLOGIE
Arménie Le pape à Erevan, une première
le 21 avril 1999 à 00h00
Le pape Jean-Paul II se rendra en visite officielle en Arménie du 2 au 4 juillet, la première visite d’un pape dans ce pays de vieille religion chrétienne, qui constituera aussi un nouveau pas du souverain pontife en territoire ex-soviétique. Cette visite, qui était prévue mais dont on ne connaissait pas la date, a été annoncée mardi par le service de presse du catholicos de l’Église apostolique arménienne, Karékine Ier. Le président Robert Kotcharian et Karékine Ier s’étaient rendus il y a un mois au Vatican pour renouveler leur invitation au pape. Ce dernier, selon son porte-parole Joaquin Navarro, avait affirmé vouloir «renforcer les liens et affirmer l’unité» entre les différentes composantes du christianisme arménien. Jean-Paul II et Karékine Ier avaient signé le 13 décembre 1996 à Rome une déclaration commune déplorant les conflits théologiques ayant opposé leurs deux Églises dans le passé. Dans le même temps, un rapprochement avait eu lieu entre l’Église arménienne et l’Église orthodoxe. Jean-Paul II, polonais, a pris une part active dans la chute des régimes communistes des pays de l’Est et il a l’objectif d’effectuer un jour une visite, qui serait hautement symbolique, en Russie. En septembre 1993, il a effectué une première visite dans les ex-Républiques soviétiques, se rendant successivement en Lituanie, Lettonie et Estonie. Ce voyage dans les pays baltes avait eu un retentissement particulièrement important dans la très catholique Lituanie. Un pas vers la Russie Son voyage en Arménie, qui est culturellement plus proche des orthodoxes que des catholiques, permettra au souverain pontife de faire un pas supplémentaire en direction de la Russie, selon les observateurs. Les dirigeants religieux et politiques arméniens préparent actuellement les festivités du 1 700e anniversaire de la reconnaissance de la foi chrétienne par l’État arménien, qui aura lieu en l’an 2001. L’histoire de l’Église apostolique arménienne, qui a rompu avec Rome au concile de Chalcédoine en 451, est intimement mêlée à l’histoire des Arméniens et à leur lutte pour préserver leur identité. «Elle n’est pas une Église dans un pays, mais l’Église du pays», affirme Karékine Ier. Sans bénéficier d’un statut de religion officielle – la nouvelle Constitution arménienne est d’ailleurs toujours en discussion –, elle jouit de nombreux avantages de fait. Son influence est sans commune mesure avec celles de l’Église catholique (6 % de la population) et de l’Église évangélique (protestante, quelques milliers de fidèles). L’Église apostolique arménienne compte quelque sept millions de fidèles dont près de la moitié en Arménie même et le reste dans la «diaspora» arménienne en Russie et dans d’autres pays de l’ex-URSS, au Moyen-Orient, en Amérique, en Australie et en Europe.
Le pape Jean-Paul II se rendra en visite officielle en Arménie du 2 au 4 juillet, la première visite d’un pape dans ce pays de vieille religion chrétienne, qui constituera aussi un nouveau pas du souverain pontife en territoire ex-soviétique. Cette visite, qui était prévue mais dont on ne connaissait pas la date, a été annoncée mardi par le service de presse du catholicos de...
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