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Actualités - CHRONOLOGIE

Un lot de consolation pour les candidats malheureux

Les 19 membres de l’Otan vont accorder, lors de leur sommet à Washington en fin de semaine, un lot de consolation sous forme de «plan d’action pour l’adhésion» sans échéance aux neuf candidats malheureux dans la course à l’entrée dans l’Alliance. Selon des diplomates, tous ces candidats vont être cités nommément dans la déclaration qui sera publiée à l’issue du sommet de Washington, dans un ordre précis: Roumanie et Slovénie, Pays baltes, Bulgarie, Slovaquie et enfin Macédoine et Albanie. Le plan d’action proposé à ces pays vise à les maintenir dans la «bonne direction» et à les aider à adapter leurs armées aux normes de l’Otan. Aucune échéance pour leur adhésion n’est prévue. Dans le texte, les Alliés leur promettront de revoir leur candidature lors d’«un prochain sommet». «On va mettre ces candidats sur orbite autour de l’Alliance atlantique, sans garantie pour eux de rejoindre la famille», résume un spécialiste du dossier. Officiellement, l’Otan affiche une «politique de la porte ouverte» à l’égard des jeunes démocraties d’Europe de l’Est. Dans la pratique, elle veut «digérer» les trois premières intégrations, le 12 mars dernier, de la Pologne, de la République tchèque et de la Hongrie. Le traité fondateur de l’organisation ne prévoit pas de limitation du nombre de ses membres. Au quotidien, la recherche d’un consensus pour toutes les décisions est cependant d’autant plus difficile que le nombre des membres est grand. Pour aller «plus loin» que le dernier sommet de Madrid (1997) au cours duquel seules la Pologne, la République tchèque et la Hongrie avaient été choisies, les Alliés ont décidé de citer tous les candidats et pas seulement la Roumanie, la Slovénie et les trois Baltes comme il y a deux ans. À Madrid, au terme d’une bataille menée principalement par la France, les noms de la Roumanie et de la Slovénie avaient figuré dans le communiqué final afin de signifier les dispositions particulières de ces deux pays à adhérer. En dépit d’une majorité de pays membres favorables à leur entrée dans l’Otan, les États-Unis, catégoriques, avaient refusé d’aller au-delà des trois invitations finalement adressées à Varsovie, Prague et Budapest. Sans rapport avec la guerre en Yougoslavie, lancée le 24 mars, les Alliés avaient dès 1998 décidé de facto de ne pas lancer à Washington de nouvelles invitations à adhérer à l’un des neuf candidats encore en lice. Opposée à tout élargissement de l’Otan vers ses frontières, qu’elle considère comme une menace à sa sécurité, la Russie a prévenu qu’une invitation à adhérer lancée à une ancienne République de l’ex-URSS équivaudrait à franchir une «ligne rouge» à son égard.
Les 19 membres de l’Otan vont accorder, lors de leur sommet à Washington en fin de semaine, un lot de consolation sous forme de «plan d’action pour l’adhésion» sans échéance aux neuf candidats malheureux dans la course à l’entrée dans l’Alliance. Selon des diplomates, tous ces candidats vont être cités nommément dans la déclaration qui sera publiée à l’issue du sommet de...