RDCongo Premier pas vers la paix

Un premier pas vers un règlement négocié de la guerre en RDCongo a été franchi ce week-end avec l’annonce par la Libye d’un accord de cessez-le-feu entre les présidents congolais Laurent-Désiré Kabila et ougandais Yoweri Museveni. Toutefois, le flou entourait hier la composition, le financement et la zone de déploiement en République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre) de la «force de paix africaine» prévue par l’accord signé dimanche en Libye, et sur le calendrier du retrait des forces étrangères. La question du retrait des troupes étrangères qui se battent sur le sol congolais a été un des points qui ont fait capoter toutes les précédentes initiatives pour un règlement négocié depuis huit mois. Le Rwanda, un des principaux acteurs du conflit, n’avait pas fait connaître hier sa position sur cet accord. L’armée du président Kabila est soutenue militairement par l’Angola, le Zimbabwe, la Namibie et le Tchad, tandis que la rébellion, qui contrôle l’est du pays, est appuyée par l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi. Bujumbura nie tout engagement en RDC. Réunis ce week-end à Syrte (côte méditerranéenne libyenne) par le colonel Mouammar Kadhafi, MM. Kabila et Museveni, ainsi que les présidents tchadien Idriss Déby et érythréen Issaias Afeworki ont signé un accord de cessez-le-feu dans la région des Grands Lacs, selon l’agence officielle libyenne JANA. Auparavant, principal résultat tangible des travaux de Syrte, les présidents congolais et ougandais s’étaient «serré la main» devant le dirigeant libyen, selon JANA.