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Actualités - REPORTAGES

Spectacle - "Oscartoons" au TDB pour les jeunes de 7 à 77 ans Myrna el-Harès : le mime pour bâtir un univers accessible à tous (photos)

Avec son spectacle Oscartoons Myrna el-Harès a séduit les spectateurs du théâtre de Beyrouth. Grâce aux gestes et à la musique, elle et sa troupe de quatre mimes ont plongé le public dans un environnement fantaisiste et dynamique. Ambiance de dessins animés sur scène. Jusqu’au 18 décembre au TDB, tous les jeudis, vendredis, samedis à 20h30 et les dimanches à 18h. «J’ai toujours aimé le côté gestuel car il me permet d’exprimer plus de choses qu’avec les paroles». Ainsi explique Myrna el-Harès sa passion pour l’art muet. «Un mime, c’est un artiste spécialisé qui est capable de se mettre dans la peau de n’importe quel personnage. Il a pour mission de communiquer avec le public, de faire rire, en s’assurant que le public passe un bon moment. C’est pour cela que notre spectacle s’adresse à tous les publics», dit-elle. Avec son équipe, elle a souhaité bâtir un univers accessible à tous en privilégiant le visuel, la puissance évocatrice de cet art du geste propre à révéler les pouvoirs du corps. Bâtir un univers où malice, humour, dérision parfois côtoient avec bonheur, tendresse et poésie. Sur scène, la troupe a mimé poissons, mouches, grenouilles et souris. Les costumes fabriqués à partir d’ustensiles sont les uns plus saugrenus que les autres. Il y a de la magie dans l’air, une poésie du geste et de la gestuelle qui ravit les enfants dès le premier instant. Jeu de mains pas jeu de vilain. Ballet des corps qui s’entortillent, se bousculent. Avec une dextérité à toute épreuve, les artistes captivent l’attention des bouts de chou comme des plus grands. Une grande majorité du public assistait pour la première fois à un tel spectacle qui permet d’éviter complètement l’obstacle de la langue. «Ils ont très bien réussi à communiquer avec nous. Cette bonne communication repose sur la synchronisation entre les gestes et la musique», commente une spectatrice. C’est dans le cadre de ses études à l’Iesav que Myrna el-Harès s’est initiée à l’art du mime et du théâtre. À la fin de ses études, elle obtient une bourse à l’École de mime corporelle dramatique de Paris. «On y enseigne la technique d’Étienne Ducroux, fondateur de l’École et père du mime moderne. Professeur de Marceau, il a étudié les gestes et établi la grammaire de l’art de mime». Sa soif d’apprendre n’est pas rassasiée. Myrna el-Harès s’inscrit alors à l’École Marceau. On y suit des cours de danse, d’escrime, d’art dramatique, de mise en scène du texte corporel, de l’acrobatie… Bref une formation multidisciplinaire. «Quand on est mime, on s’exprime avec tout le corps. Le visage est trop bavard parfois, alors il faut le taire», note-t-elle. Pourquoi Marcel Marceau, le plus célèbre des mimes, peignait-il son visage en blanc ? « Il disait que c’est comme une page blanche sur laquelle on peut dessiner toutes les formes d’émotion». Dans Oscartoons, on passe du rêve au fantastique. Sans aucune parole, bien sûr. Pourtant, tout est heureusement compréhensible, émouvant, comique, surréaliste. Le public se surprend à applaudir lorsqu’il en éprouve le besoin. C’est une totale réussite. Myrna el-Harès a su s’entourer d’une jeune équipe grouillante d’énergie. Flavie Audibert et Diana Cavalieri sont deux professionnelles formées à l’École internationale de mimodrame Marcel Marceau. Chérine Debs est une ancienne élève de Myrna (elle enseigne l’art du mime à l’Iesav). Hagop Der Ghougassian, l’unique mâle de l’équipe, est un acteur de formation. Un spectacle à voir.
Avec son spectacle Oscartoons Myrna el-Harès a séduit les spectateurs du théâtre de Beyrouth. Grâce aux gestes et à la musique, elle et sa troupe de quatre mimes ont plongé le public dans un environnement fantaisiste et dynamique. Ambiance de dessins animés sur scène. Jusqu’au 18 décembre au TDB, tous les jeudis, vendredis, samedis à 20h30 et les dimanches à 18h. «J’ai toujours...