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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : dollar stable mais recherché

La demande du dollar s’est développée hier, à Beyrouth, dans un marché dépourvu du moindre intérêt à l’offre. Mais, c’est grâce à l’action de la Banque du Liban (BDL) qui a maintenu ses deux taux d’intervention entre 1 502,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente, que le billet vert est parvenu à achever la journée sans aucun changement au taux moyen indicatif de 1 508,00 LL, comme depuis déjà deux semaines. Dans ce contexte, le dollar devait être pratiquement négocié dans les échanges interbancaires au haut de cette fourchette d’intervention de la BDL, mais en l’absence de contreparties valables à l’offre en dehors d’elle. Il a ainsi continué à fluctuer étroitement entre 1 513,50 et 1 514,50 LL, dans un volume d’affaires supérieur à dix millions de dollars, en grande partie vendus par la BDL à 1 514,00 LL, indique-t-on dans les milieux cambistes de la place. Accès de faiblesse du dollar à l’étranger À l’étranger, le dollar s’est replié hier, face au yen, sur les marchés des changes internationaux après une brève remontée la veille et a également reperdu du terrain contre l’euro, tandis que la livre sterling s’est ressentie de la baisse surprise des taux d’intérêt britanniques d’un quart de point en pourcentage à 6 % par la Banque d’Angleterre. Le billet vert a souffert hier de la décision du gouverneur de l’État de Minas Gerais (sud-est du Brésil et second pôle industriel du pays), l’ancien président Itmar Franco, de suspendre pour une période d’un trimestre le paiement de toutes les dettes publiques de cet État, estimées à quelque 15,50 milliards de dollars, notamment celles envers le gouvernement fédéral. En outre, le dollar a été confronté dans la matinée à un net engouement pour le yen qui a été soutenu par le succès inattendu d’une adjudication de bons du Trésor japonais à 10 ans, laissant croire que l’argent japonais est décidé à rester au Japon. L’euro s’est remis pour sa part d’une grosse chute qui l’avait fait tomber la veille sous le seuil de 1,16 dollar, pour la première fois depuis le début de sa cotation, après que certaines banques centrales d’Europe eurent remédié aux problèmes informatiques qui les avaient rendues la veille incapables d’assurer le règlement à temps des ordres d’achat et de vente sur les marchés. Pourtant, après la baisse des taux britanniques et le statu quo monétaire observé par la Banque centrale européenne à l’issue de la réunion de son conseil des gouverneurs, les attaques à la baisse du billet vert devaient se relâcher. Cela d’autant que les marchés apprenaient du président français, Jacques Chirac, qu’il préconisait «une vraie concertation au sein du groupe des Sept pour réduire les fluctuations entre le dollar, l’euro et le yen» afin d’instaurer un meilleur équilibre du Système financier international et de maîtriser la mondialisation des capitaux. Bien que les marchés soient restés sceptiques au sujet de ce plan, nombre d’opérateurs ont estimé devoir suspendre leurs attaques à la baisse du dollar, par précaution, le faisant négocier à New York, comme suit : – 1,1715 pour un euro contre 1,1592, la veille. – 1,6515 pour un sterling contre 1,6555. – 1,6690 DM contre 1,6872. – 5,5990 FF contre 5,6660. – 1,3777 FS contre 1,3935. – 1 652,75 lires contre 1 669,45. – 110,80 yens contre 112,65. Bourse de Beyrouth : en léger repli Sur les marchés des valeurs mobilières, la Bourse de Beyrouth a été affectée hier par la baisse des actions au porteur des Ciments Blancs et de celles de l’Éternit à l’exclusion de tout autre valeur cotée sur les deux marchés officiel et parallèle. En effet, l’indice général des valeurs libanaises Lispi a diminué de 0,19 % à 88,55 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires s’est maintenu à 198,88 points. Toutefois, l’activité du marché est demeurée très mince, totalisant 27 010 actions d’une valeur globale de 253 824 dollars. Wall Street : prises de bénéfices Wall Street a été victime hier d’un fort courant de ventes bénéficiaires au lendemain d’une hausse supérieure à 2,50 % la veille. Le mouvement de prises de bénéfices était alimenté par des commentaires de Abby Joseph Cohen, l’analyste de Goldman Sach’s très écouté sur le marché, qui a réduit sa part d’actifs investis en titres boursiers américains à 70 % de son portefeuille. En outre, Alice Rivlin, vice-président de la Réserve fédérale américaine, a estimé hier que les niveaux actuels de la Bourse américaine pouvaient simplement s’expliquer par l’optimisme des investisseurs dans l’amélioration des profits des entreprises et non par les fondamentaux économiques, laissant croire à certains opérateurs que la récente hausse de Wall Street n’est pas justifiée. Dans ce contexte, l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles a dû fléchir d’un plus haut à 9 542,14 points à un plus bas à 9 426,02 points, avant d’afficher en préclôture 9 531,58 points, en baisse de 13,39 points sur la veille. Paris : essoufflement de la cote Après neuf séances de hausse consécutive (+16,3 %) la Bourse de Paris, comme les autres places européennes, a éprouvé le besoin de souffler jeudi, le mouvement de repli étant accentué en fin de journée par le recul de Wall Street. En hausse brièvement de 0,09 %, l’indice CAC 40 a terminé sur une perte de 1,49 % à 4 230,67 points. Cet indice était même tombé en cours d’après-midi à 4 210,64 points. Ce repli s’est effectué dans un marché actif, le volume des échanges sur le marché à règlement mensuel s’élevant à 2,710 milliards d’euros, soit 17,8 milliards de francs. Londres : en baisse malgré l’assouplissement du crédit La Bourse de Londres a clôturé jeudi en baisse, malgré la baisse des taux d’intérêt britanniques, déprimée par le recul de Wall Street. À la fermeture du marché, l’indice Footsie des cent principales valeurs reculait de 47,6 points à 6 101,2 points, soit une régression de 0,77 % par rapport à la veille. Après avoir enregistré une forte hausse la veille, la Bourse a passé la journée dans le rouge, même si l’indice est brièvement remonté après l’annonce de la baisse de 0,25 % de son taux de prise en pension par la Banque d’Angleterre alors que les analystes s’attendaient plutôt à un maintien du taux. Francfort : marché déprimé La Bourse de Francfort a reculé de 1,79 % jeudi sous l’effet de prises de bénéfices, l’indice des trente valeurs vedettes X-DAX se fixant à 5 345,71 points contre 5 442,9 points la veille, selon des courtiers. Le X-DAX reflète les échanges sur le marché électronique XETRA, par où transitent les deux tiers des ordres passés à Francfort, principalement ceux des investisseurs étrangers. Zurich : en baisse de 1,55 % La Bourse de Zurich a clôturé en baisse de 1,55 %, suivant un mouvement identique en Europe, l’indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) cédant 119,1 points à 7 549,7 contre 7 668,8 mercredi. L’indice élargi Swiss Performance Index (SPI) a pour sa part affiché un recul de 1,36 %, soit 65,22 points à 4 716,7. Tokyo : réduction des gains La Bourse de Tokyo a terminé jeudi sur un gain limité à 0,5 %, des prises de bénéfices en fin de séance ayant gommé les substantiels gains enregistrés dans la matinée, a-t-on appris de source du marché. L’indice Nikkei 225 a gagné 68,10 points, pour finir à 13 536,56 points, grâce à la bonne tenue du marché américain la veille au soir. L’indice élargi Topix a repris 10,84 points pour terminer à 1 069,60, pour un volume de transactions de 380 millions de titres contre 295,6 millions de titres la veille.
La demande du dollar s’est développée hier, à Beyrouth, dans un marché dépourvu du moindre intérêt à l’offre. Mais, c’est grâce à l’action de la Banque du Liban (BDL) qui a maintenu ses deux taux d’intervention entre 1 502,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente, que le billet vert est parvenu à achever la journée sans aucun changement au taux moyen indicatif de 1...