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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Fadlallah sceptique sur un rôle indépendant de l'Europe au Proche-Orient

L’uléma Mohammad Hussein Fadlallah a écarté hier la possibilité d’un rôle «indépendant» de l’Europe et notamment de la France, au Proche-Orient, qui soit «en confrontation avec celui des Etats-Unis», et a jugé que les risques de guerre dans la région étaient inexistants dans un avenir prévisible. Interrogé lors d’une séance d’exégèse coranique sur la visite du président syrien Hafez el-Assad en France, où il est attendu aujourd’hui, et sur la possibilité d’un rôle nouveau pour Paris au Proche-Orient, cheikh Fadlallah a répondu: «L’éventualité d’un rôle indépendant pour l’Europe, et en particulier pour la France, qui soit en confrontation avec le rôle américain, n’existe pas ni du point de vue de la diplomatie européenne, ni dans le cadre de la politique israélienne à l’égard du processus de paix, ni dans ce qui est toléré par les Etats-Unis». Il a invité à relever à cet égard «l’ampleur de la pression exercée par Washington sur l’Union européenne et notamment sur la France pour les écarter de toutes les positions stratégiques, qu’elles soient politiques, économiques ou militaires, dans la région». Par ailleurs, cheikh Fadlallah a estimé que les risques de guerre dans la région, «que ce soit contre le Liban ou la Syrie, ou bien une guerre globale avec les Palestiniens», sont inexistants dans un avenir prévisible. La guerre, a-t-il dit, «n’est pas dans l’intérêt des Etats-Unis, ni même d’Israël», en raison, selon lui, des «acquis» réalisés grâce au processus de paix, notamment la normalisation avec l’Egypte et la Jordanie, sans compter le fait «qu’aujourd’hui la question israélienne se pose chez les Arabes du point de vue des conditions de la paix et non plus de celui de l’existence d’Israël». «Toute guerre qui pourrait être déclenchée, et qui ne le serait qu’à l’initiative d’Israël — car la Syrie ne prendrait pas une telle décision — aboutirait en effet à la remise en question de tous ces acquis», a-t-il dit. Le dignitaire a aussi écarté la possibilité d’une opération israélienne au Liban du type de celle des «Raisins de la colère», l’Etat hébreu ayant selon lui constaté que de telles opérations aboutissent à «souder le peuple libanais et à renforcer la résistance au lieu de l’affaiblir».
L’uléma Mohammad Hussein Fadlallah a écarté hier la possibilité d’un rôle «indépendant» de l’Europe et notamment de la France, au Proche-Orient, qui soit «en confrontation avec celui des Etats-Unis», et a jugé que les risques de guerre dans la région étaient inexistants dans un avenir prévisible. Interrogé lors d’une séance d’exégèse coranique sur la visite...