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Actualités - REPORTAGE

Célébration de la journée internationale de la population Il y a plus de femmes que d'hommes au Liban

Il faut bien plus qu’une journée pour se pencher sur les problèmes démographiques de la planète. En décrétant le 11 juillet journée de la population dans le monde , le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) sait que ce n’est qu’une goutte d’eau dans un océan de dangers pesant sur les peuples de la planète, mais il espère au moins que cela déclenchera une réflexion en profondeur sur l’avenir de l’homme sur cette terre. Depuis la Conférence Internationale sur la Population et le Développement qui s’est déroulée au Caire en 1994, l’urgence d’une action collective sur le plan démographique est devenue très précise. Profitant du 11 juillet pour sensibiliser les gens aux questions de développement, le FNUAP a publié une revue expliquant les objectifs de son action et l’importance d’un développement durable, qui permet de garantir un meilleur avenir pour l’homme sur la planète terre. Il s’agit , non seulement de contrôler la croissance démographique, mais aussi d’exploiter au mieux et d’une façon équilibrée les ressources naturelles et techniques et, enfin, de respecter l’environnement de plus en plus menacé. Programmes de planification familiale En juin 1998, la population mondiale est évaluée à 5,91 milliards et selon les prévisions, elle dépassera 6 milliards en 1999, avec un taux annuel de croissance de 1,7% pour les régions en développement (dont le Liban fait partie), notamment l’Afrique.D’où la nécessité de favoriser des programmes de planification familiale dans ces régions. Le Liban est naturellement concerné par toutes ces questions, même si les responsables ne parviennent pas à voir au-delà des trois prochains mois et de l’échéance présidentielle. Le ministère des Affaires sociales a bien essayé de faire un recensement de la population et des habitations du Liban, sans bien sûr aborder les questions confessionnelles, sujet tabou par excellence. La réalisation du projet a pris trois ans et des experts du FNUAP y ont activement participé. Ce recensement a un double objectif, servir de base à l’établissement de programmes de développement avec l’aide des diverses organisations des Nations Unies et fournir des données au ministère des Affaires sociales pour des études consacrées à certains problèmes sociaux. Au Liban 3.111.828 âmes Il est ainsi apparu que le Liban compte 3.111.828 âmes réparties de la manière suivante: 13,1% à Beyrouth, 36,8% au Mont-Liban, 21,6% au Nord, 12,9 % dans la Békaa,9,1% au Sud et 6,6% à Nabatiyé. Le recensement montre aussi une nette réduction du nombre d’enfants au cours des dix dernières années et un plus grand nombre de femmes (50,5%) au sein de la population , pour 49,5% d’hommes. De même, les statistiques montrent qu’il y a de plus en plus des femmes célibataires que par le passé, autrement dit, les Libanais se marient de plus en plus tard. Concernant l’éducation, le recensement affiche des chiffres plus ou moins rassurants: entre 6 et 9 ans, 83,7 % de garçons et 83,9 % de fillettes vont à l’école . Entre 10 et 14 ans, 92,6% de garçons et 93,4 % de filles vont à l’école et entre 15 et 19 ans, 59,3% de garçons et 65,7 % de filles poursuivent leurs études. Ce qui montre que les garçons se lancent plus jeunes sur le marché du travail. L’analphabétisme dans les régions libanaises Au sujet de l’analphabétisme, il reste limité à Beyrouth et au Mont-Liban,mais dans les trois autres mohafazats, la proportion est assez grande. Elle atteint 20% au Nord et 18,3% à Nabatiyeh, 16,2% dans la Békaa et 14,3% au Sud.Au total, il y aurait donc 13,6% d’analphabètes au Liban. Des chiffres qui devraient donner à réfléchir au ministère de l’Education et à la commission parlementaire de l’Education. Selon le recensement, il y aurait 7,3% de chômeurs au Liban, mais dans ce cas, les chiffres ne sont pas très précis, car il est difficile de savoir qui travaille et qui ne le fait pas, tant il y a de fonctions parallèles et de ressources non déclarées. Avec toutes les informations intéressantes dont il regorge, ce travail constitue un premier pas vers l’établissement d’une base de données indispensable à tout travail de développement. D’autres études sont prévues. Reste à savoir si quelqu’un songera un jour à les exploiter utilement.
Il faut bien plus qu’une journée pour se pencher sur les problèmes démographiques de la planète. En décrétant le 11 juillet journée de la population dans le monde , le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) sait que ce n’est qu’une goutte d’eau dans un océan de dangers pesant sur les peuples de la planète, mais il espère au moins que cela déclenchera une...