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Actualités - INTERVIEWS

Arslan critique l'exploitation politique du dossier des déplacés

Le ministre des Emigrés, M. Talal Arslan, a réaffirmé «la nécessité de dissocier, dans les plus brefs délais, de la politique le dossier du retour des déplacés de la montagne». Dans une interview accordée hier à la «Future Television», M. Arslan a rappelé qu’il avait affirmé, dans différentes circonstances, que le processus de retour des déplacés sera condamné à l’échec tant qu’il sera soumis à des bazars politiciens et à des tiraillements politiques. «L’expérience des sept années écoulées a montré que le retard pris dans le règlement du problème des populations déplacées est dû au fait que cette question a été traitée sous un angle politique». M. Arslan a par ailleurs souligné qu’il a «plus d’une fois attiré l’attention des responsables sur des défaillances entachant les agissements du ministère des Déplacés et de la Caisse centrale des Déplacés. Il s’agit de défaillances d’ordre politique qu’il faut régler d’une manière radicale. Ce dossier doit être dissocié du bazar politicien par une décision politique». «A mon avis, a-t-il dit, cette question doit être débattue en Conseil des ministres pour que le gouvernement dans son ensemble en assume la responsabilité. Il est inacceptable de faire assumer la responsabilité de ce dossier au ministre Walid Joumblatt ou au chef du gouvernement seul. Le retour des déplacés est un projet de l’Etat dans son ensemble, c’est-à-dire de la première magistrature, de la présidence du Conseil, du Parlement et de tous les organismes de contrôle au sein de l’Etat. Ce projet s’articule autour du principe de l’entente nationale et de la coexistence». Il a déploré le gaspillage qui porte sur d’importantes sommes d’argent, se demandant par ailleurs combien il faudrait encore de crédits pour assurer le retour de tous les déplacés de la montagne puisque le retour de 20% a coûté au Trésor huit cent millions de dollars. «Il ne fait pas de doute que le problème du financement est un problème crucial et vital pour le retour des déplacés mais le plus important demeure la conjugaison des efforts de tous les responsables et l’engagement de l’Etat. L’Etat n’est pas seulement le ministère des Déplacés et la Caisse centrale relevant de la présidence du Conseil. L’engagement de l’Etat suppose l’engagement de la première magistrature, de la présidence du Conseil, du Parlement et de tous les organismes de contrôle au sein de l’Etat. Il s’agit d’une responsabilité commune et non de la responsabilité de certaines personnes. La question du retour des déplacés est le projet de l’Etat et non celui par exemple de Talal Arslan», a-t-il dit. En réponse à une question, M. Arslan a déclaré qu’il n’a pas participé au congrès de Beiteddine parce qu’il n’est pas convaincu par «la méthode adoptée pour son organisation» avant de souligner qu’il avait constamment mis en garde contre «une exploitation politique du dossier des déplacés».
Le ministre des Emigrés, M. Talal Arslan, a réaffirmé «la nécessité de dissocier, dans les plus brefs délais, de la politique le dossier du retour des déplacés de la montagne». Dans une interview accordée hier à la «Future Television», M. Arslan a rappelé qu’il avait affirmé, dans différentes circonstances, que le processus de retour des déplacés sera condamné à...