Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Policiers palestiniens et soldats israéliens face à face à Gaza (photo)

La tension est à son paroxysme dans la bande de Gaza où des policiers palestiniens en position de tir et des soldats israéliens se trouvent face à face depuis hier. La journée d’aujourd’hui vendredi, craignait-on en soirée, pourrait être marquée par des incidents, à l’occasion de la prière du vendredi. L’armée israélienne a acheminé des renforts et déployé des véhicules blindés et des chars prêts à dégager de force toutes les routes menant aux colonies juives du secteur de Goush Katif, bloquées dans la journée par des centaines de voitures et camions palestiniens. «Nous espérons que les barrages seront levés rapidement; dans le cas contraire nous prendrons les mesures qui s’imposent», a indiqué un porte-parole militaire en refusant de donner d’autres précisions. Des membres des forces de sécurité palestiniennes ont de leur côté pris position avec leurs armes automatiques derrière des camions. Cette épreuve de force a débuté par des échauffourées qui ont éclaté lorsque l’armée israélienne a installé un barrage interdisant le trafic sur une route côtière proche de Goush Katif, dans le sud de la bande de Gaza. Des Palestiniens ont lancé des pierres, et les militaires israéliens ont répliqué en tirant des grenades lacrymogènes. Selon les Palestiniens, l’armée israélienne a interdit le passage sur la route à M. Abdel Aziz Chahine, ministre palestinien de l’Alimentation. Un porte-parole de l’armée a, en revanche, indiqué que les incidents ont commencé lorsque M. Chahine et son escorte ont été autorisés à emprunter la route de Goush Katif, bien qu’elle soit normalement interdite d’accès aux Palestiniens pour des «raisons de sécurité». Le ministre a ensuite voulu profiter de l’occasion pour faire passer des dizaines d’autres véhicules palestiniens, ce que l’armée a empêché, a ajouté le porte-parole.Des membres des services de sécurité se sont ensuite déployés à plusieurs carrefours, ce qui «prouve qu’il s’agissait d’une opération bien organisée, relevant de la provocation». a poursuivi le porte-parole en soulignant que l’armée israélienne exigeait la levée «immédiate de tous les barrages pour assurer la liberté de circulation». Selon un responsable des services de sécurité palestiniens qui a requis l’anonymat, des négociations par l’intermédiaire d’un attaché militaire américain ont débuté. La sécurité sur l’axe routier qui relie le nord et le sud de la bande de Gaza est assurée par des patrouilles mixtes israélo-palestiniennes, mais cet axe traverse un secteur placé sous contrôle exclusif de l’Etat hébreu, où se trouvent les colonies de Goush Katif. L’armée israélienne a décrété le secteur «zone militaire» provisoirement interdite d’accès aux journalistes. Selon un officier palestinien chargé des liaisons avec les forces israéliennes, l’armée israélienne a également suspendu les patrouilles conjointes. A Jérusalem-Est, les forces israéliennes ont effectué une descente, pour la cinquième journée consécutive, dans un camp de réfugiés palestiniens où quelque 40 personnes au total ont été arrêtées. Les habitants du camp de Shouafat ont indiqué que plusieurs adolescents de 16 ou 17 ans se trouvaient parmi les personnes appréhendées lors des descentes, qui se poursuivent sans discontinuer depuis dimanche. Les troupes israéliennes ont installé des barrages à l’entrée du camp et vérifient les papiers de toute personne ou véhicule entrant ou sortant du camp. Des dizaines de gardes-frontières patrouillent les ruelles étroites du camp, qui compte plus de 20.000 habitants et est le seul du genre à Jérusalem-Est, occupé et annexé par Israël depuis 1967. Selon des témoins, des agents israéliens déguisés en palestiniens se sont également introduits dans le périmètre du camp. Les commerçants ont fermé leurs rideaux de fer et les habitants se sont calfeutrés chez eux, pour protester contre les «provocations» des forces israéliennes. Selon des habitants, les soldats recherchent particulièrement les commerçants et propriétaires à qui la municipalité israélienne de Jérusalem réclame le paiement de taxes, ainsi que les habitants de Cisjordanie vivant dans le camp sans autorisation israélienne. Les gardes-frontières recherchent aussi des personnes qui vivent dans le camp sans le statut de réfugié accordé par l’UNRWA, l’agence spécialisée de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. Israël cherche à renforcer son contrôle sur Jérusalem-Est et a pris récemment une série de mesures en ce sens, qui ont été dénoncées par les Palestiniens. La délégation palestinienne aux Nations Unies devait introduire jeudi un projet de résolution au Conseil de Sécurité visant à condamner la politique israélienne à Jérusalem. Israël considère que l’ensemble de la ville est sa capitale, alors que l’annexion de Jérusalem-Est n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. Les Palestiniens entendent faire de la partie orientale de la ville la capitale de l’Etat qu’ils veulent édifier.
La tension est à son paroxysme dans la bande de Gaza où des policiers palestiniens en position de tir et des soldats israéliens se trouvent face à face depuis hier. La journée d’aujourd’hui vendredi, craignait-on en soirée, pourrait être marquée par des incidents, à l’occasion de la prière du vendredi. L’armée israélienne a acheminé des renforts et déployé des...