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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Référendum sur les retraits Netanyahu fixe à 60% la majorité contraignante

Les résultats d’un référendum sur un retrait militaire partiel israélien en Cisjordanie seront contraignants avec une majorité de 60% des personnes interrogées: tel est le pourcentage avancé par Benjamin Netanyahu devant son ministre du Tourisme Moshé Katzav. En outre, le premier ministre israélien s’est dit déterminé à renforcer l’emprise de son pays sur Jérusalem, malgré les critiques de plus en plus virulentes de la communauté internationale et arabe. C’est ainsi que Damas a accusé hier l’Etat hébreu de vouloir gagner du temps et d’avoir «bloqué toutes les voies vers la reprise des négociations» «En envisageant un référendum, Israël cherche à gagner du temps pour pouvoir poursuivre ses plans de colonisation des territoires arabes occupés, tromper l’opinion publique internationale et faire avorter les efforts américains sur un redéploiement en Cisjordanie», affirme le journal «Techrine». «Il s’agit d’une nouvelle manœuvre, pour échapper aux engagements pris et aux accords» signés avec les Palestiniens, ajoute le quotidien. «Al-Baas» affirme de son côté que la décision de M. Netanyahu pour agrandir Jérusalem vise à «faire avorter totalement le processus de paix et à interdire toute paix au Moyen-Orient basée sur la restitution aux Arabes de leurs droits et d’une partie de leurs terres». Mardi, de nouvelles indications étaient fournies par le gouvernement israélien sur le référendum à venir. Le coût d’une telle consultation, faisait-on savoir, serait de l’ordre de 6 millions de dollars. De plus, les résultats du référendum auraient une valeur simplement consultative avant l’approbation par la Knesset d’une décision du Cabinet sur un retrait. Quant à la préparation de la consultation, elle nécessiterait deux à trois mois. Selon la télévision publique, la consultation interviendrait à la mi-septembre. M. Netanyahu a déclaré qu’il «envisageait sérieusement» la tenue d’un référendum, mais qu’il n’avait pas encore arrêté sa position. Toutefois, selon des sources proches de la présidence du Conseil, il aurait d’ores et déjà opté pour une telle formule. M. Netanyahu poursuivait ses consultations mardi soir avec plusieurs de ses ministres avant de se prononcer définitivement sur la tenue d’un référendum. Interrogé sur l’opposition au référendum de plusieurs de ses ministres, dont celui de la Défense, Yitzhak Mordehaï, M. Netanyahu s’est montré confiant. «Si nous décidons d’organiser un référendum, tout sera clair», a-t-il assuré à la télévision. Selon la télévision, la décision du chef du gouvernement pourrait être annoncée dimanche lors du prochain Conseil des ministres. Détermination Mardi, le premier ministre israélien a choisi de rappeler sa détermination à renforcer l’emprise de son pays sur Jérusalem. «Il y a peut-être des tentatives de nous empêcher de renforcer Jérusalem et des tentatives de la diviser, mais cela ne se produira pas», a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des hommes d’affaires à Tel-Aviv. «Jérusalem demeurera la capitale indivisible de l’Etat d’Israël», a-t-il ajouté. Dimanche, le gouvernement avait donné son aval à un projet de «super municipalité» englobant la partie Est annexée en 1967 pour renforcer la présence juive face aux 30% de Palestiniens. «Nous sommes surpris par les tentatives de présenter ce plan comme une volonté de la part d’Israël d’annexer des territoires à Jérusalem», a dit M. Netanyahu. «Nous n’avons rien annexé, cette protestation internationale est hors de proportion», a-t-il ajouté. M. Netanyahu s’est par ailleurs une nouvelle fois élevé contre les démarches des Palestiniens visant à élever le niveau de leur représentation à l’ONU, affirmant qu’elles constituaient une violation des accords israélo-palestiniens et menaçaient le processus de paix. «Faire passer une telle initiative (...) portera un sérieux préjudice au processus» de paix, a estimé le premier ministre israélien. «Quiconque souhaite voir le processus (de paix) progresser doit arrêter cette démarche», a-t-il ajouté. Appel au «jihad» Dans le monde arabe et à l’étranger, la colère ne cesse de monter contre les plans de Benjamin Netanyahu. La presse du Golfe assimile le projet de «super municipalité» à Jérusalem à une déclaration de guerre et appelle au «jihad» (guerre sainte). Il existe deux options «pour mettre fin aux agressions menées par les gangs sionistes», selon le journal «al-Wahda»: le «jihad» ou «la révision des relations entre les pays arabes et les Etats-Unis, alliés d’Israël, notre ennemi numéro un». Au Caire, la Ligue arabe a qualifié d’«extrêmement grave» la décision israélienne, tandis que des responsables d’el-Azhar, la principale institution de l’islam sunnite, appelaient les pays arabes et musulmans à réagir en unifiant leurs positions. L’organisation panarabe a convoqué par ailleurs pour demain jeudi une réunion au niveau des représentants permanents des 22 Etats membres pour étudier «cette grave question». Principal allié d’Israël, Washington a réprouvé la décision, qui «n’aide pas le processus de paix», selon le secrétaire d’Etat Madeleine Albright. Celle-ci affirme avoir dit à M. Netanyahu que «tout ce qui implique la question du statut final» (de Jérusalem) ne peut vraiment pas être utile». Le porte-parole du département d’Etat, James Rubin, avait auparavant estimé «difficile de comprendre comment Israël pourrait même envisager un tel acte provocateur à un moment aussi sensible dans les négociations», gelées depuis 15 mois, avec les Palestiniens. La présidence britannique de l’Union européenne (UE) s’est dit «préoccupée de (projets) qui vont modifier l’équilibre démographique dans la zone de Jérusalem et compliquer le processus de paix à un moment particulièrement délicat». L’UE a réitéré son opposition à «toute activité unilatérale à Jérusalem», estimant «qu’aucune partie ne devrait anticiper sur le résultat des pourparlers sur le statut final» de la Ville sainte. A Paris, le Quai d’Orsay a parlé d’«une provocation» et «d’un plan fort inquiétant de la part du gouvernement israélien à qui nous demandons de ne pas donner suite». Le ministère russe des Affaires étrangères a critiqué le gouvernement israélien, estimant que son action était contraire au processus de paix. Cette action «viole unilatéralement le statu quo à Jérusalem-Est et va à l’encontre de la loi internationale», a déclaré le ministère dans un communiqué publié par l’agence russe Interfax.
Les résultats d’un référendum sur un retrait militaire partiel israélien en Cisjordanie seront contraignants avec une majorité de 60% des personnes interrogées: tel est le pourcentage avancé par Benjamin Netanyahu devant son ministre du Tourisme Moshé Katzav. En outre, le premier ministre israélien s’est dit déterminé à renforcer l’emprise de son pays sur Jérusalem,...