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Actualités - CHRONOLOGIE

Les écrivains mobilisés

De nombreux écrivains de tous pays ont été mis à contribution par les médias français avant la Coupe du monde de football, la compétition suscitant par ailleurs une profusion de romans et essais sur le sport le plus universel de la planète. Mardi, le quotidien français «Libération» a publié un supplément intitulé: «32 écrivains sur le terrain». Un auteur de chacun des pays qualifiés tente notamment de dire «à quoi rêvent les footballeurs?». La plupart des textes (souvenirs personnels ou non) ont été écrits spécialement pour le journal. Parmi les auteurs, figurent Jean Rouaud (France), Javier Marias (Espagne), Wole Soyinka (Nigeria), Toni Negri (Italie), Jean-Philippe Toussaint (Belgique), Chico Buarque (Brésil) ou Tzvetan Todorov (Bulgarie). «Après tout, entre la position (debout) du gardien de but et la position (assise) de l’écrivain, il n’y a pas beaucoup de différence. Une différence de quelques centimètres», écrit l’Argentin Arnaldo Calveyra. La semaine dernière, le quotidien national «Le Monde» avait aussi publié un supplément «Sept écrivains au stade», en collaboration avec l’éditeur «Le serpent à plumes». Aminata Sow Fall, Joao Ubaldo Ribeiro, Marc Villard, Alina Reyes, Alfredo Bryce Echenique, Yasmina Khadra et Nick Hornby «mêlent le football à la matière même de leur imagination de romanciers». Pour «98 Radio-France», station de services publics spécialement créée pour le Mundial, quelque 300 écrivains ont été sollicités pour exprimer leur amour du foot. Ces textes brefs seront lus à l’antenne par le chanteur français Julien Clerc. D’autres initiatives, associant foot et écriture, ont été prises par des médias tandis que des colloques ont été organisés sur ce thème. Car les temps ont décidément changé: «Dans les années 60, il était impensable qu’un intellectuel s’avoue amateur de football. On avait alors droit à des discours délirants contre le sport et le football», estime l’écrivain Michel Le Bris, l’un des protagonistes (tendance maoïste) de mai 68. Selon lui, «de nombreux écrivains ont toujours parlé de foot mais il y a une différence entre «écrivain» et «intellectuel»». Depuis des mois, les éditeurs publient à tour de bras des livres autour du Mondial. Parmi d’autres, Daniel Picouly a écrit «13e but», un roman préfacé par Just Fontaine (Ed. Hoebeke), l’Uruguayen Eduardo Galeano, «médiocre footballeur sauf en rêve», est l’auteur d’un essai, remarqué par la critique, «Le football, ombre et lumière» (Ed. Climats). Dominique Manotti a écrit «Kop», un polar paru chez Rivages. John King consacre un roman «déjanté» aux hooligans, «Football factory» (Ed. Alpha bleue étrangère). Enfin, pour Vladimir Dimitrijevic, «La vie est un ballon rond» (de Fallois). (AFP)
De nombreux écrivains de tous pays ont été mis à contribution par les médias français avant la Coupe du monde de football, la compétition suscitant par ailleurs une profusion de romans et essais sur le sport le plus universel de la planète. Mardi, le quotidien français «Libération» a publié un supplément intitulé: «32 écrivains sur le terrain». Un auteur de chacun des pays...